Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 29. (Budapest,1966)

MOJZER, NICOLAS: Le huitieme tableau de chevalet du Maître MS

route serpentant vers la ville on voit, éloignés l'un de l'autre, trotter trois cavaliers coiffés de turbans jaunes, et sur le champ marécageux et broussailleux s'acheminent sous l'enceinte de la ville deux piétons, dont l'un porte une lance: sans doute les soldats qui ont ouvert le flanc du Christ. De la forêt sombre, que longe la route, avance un cerf aux bois énormes. Nous ne nous trompons pas en attribuant à son apparition le même sens symbolique qu'au berger sur le sommet de la montagne. Le cerf a lui aussi trait au Christ que la littérature patristique compare plusieurs fois à un cerf. 14 Le «hinnulus cervorum» sauveur qui, par son incarnation s'est fait petit, «ou il est le Fils aux yeux de qui, de par la puissance qu'il tient de son Père, rien ne peut demeurer caché, qui fait fuir les serpents, invulnérable aux poisons et en présence de qui le Démon est chassé du 14 P u e c h, H. Ch. : Le cerf et le serpent. Note sur le symbolisme de la mosaïque décou­verte au baptistère de PHenschir Massaouida. Cahiers Archéologiques IV, 1949. pp. 33 et suiv., surtout d'après le Cant. cant. II d'Origines. — B a y e t , J. : Le symbolisme du cerf et du cen­taure à la Porte Rouge de Notre Dame de Paris. Revue Archéologique XLIV, 1954. pp. 31 et suiv. Petrus Lombardus souligne que le Psaume XLI est chanté aussi les samedis de Pâques et de Pente­côte, il a, par conséquent, aussi un sens funéraire: «Le symbolisme du cerf pouvait s'en élargir et gagner en valeur affective, surtout dans l'Occident chrétien.» Il cite les représentations du Christ­cerf sur un crucifix irlandais (H e n r y, F. : La sculpture irlandaise pendant les douze premiers siècles de l'ère chrétienne. Paris, 1933. I. p. 121). 74 Maître, MS. 1506: Détail avec la Vierge et Saint Jean l'Evangéliste. Esztergom, Musée Chrétien

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