Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 29. (Budapest,1966)
MOJZER, NICOLAS: Le huitieme tableau de chevalet du Maître MS
71. Maître MS, 1506: Détail de la «Visitation). Budapest, Musée des Beaux-Arts dans la bordure de la robe de Marie-Madeleine, dans le bas du manteau de Nicodème, ou dans le manteau à la doublure jaune de l'homme se tenant sur l'échelle. C'est le même traitement des étoffes flottant et se tordant qu'on rencontre aussi dans ses autres oeuvres. Cette attitude picturale stylisante, d'un contenu idéal est le propre du même artiste, ce que dénotent les figures également. En dehors de l'identité signalée des deux Vierges, ce sont le Saint Jean de Toruti confronté avec le Saint Jean du «Calvaire», la figure d'une vigueur prodigeuse de la Marie-Madeleine — peut-être plutôt sa forme «sensible» que «visible» — confrontée avec la Vierge de la «Visitation», et la physionomie du personnage tenant le voile, aux yeux coupés en amande, confrontée avec l'Elisabeth de la «Visitation», qui nous fournissent les éléments de comparaison les plus nombreux. Si nous comparons les détails analogues au tableau entier, nous sommes à même de résumer le résultat dans un argument qui est le plus important: dans la «Déposition de Croix» c'est le même génie pictural et poétique qui a donné naissance à la forme de l'attitude des protagonistes de la Passion, que celui qui a créé le maître-autel de Selmecbánya. Dans toutes deux oeuvres c'est de la même manière que se transforment la parole en tableau, les mots prononcés en geste, la parabole de l'écriture en parabole picturale. La «Déposition de Croix» dénote le Maître MS aussi dans ses particularités iconologiques. Les études iconologiques récentes permettent de reconnaître aussi de ce côté la conception picturale du Maître MS. 8 Les gestes de l'étreinte visibles sur le 8 V. les parallellismes mis en relief dans l'article cité de Zs. Urbach et dans l'article précédent.
