Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 28. (Budapest,1966)
SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Une coupe du peintre d'Andokides
sont encore plus importants que sur les vases plus grands et bien plus prétentieux — il nous faut prendre le vase du Musée des Beaux-Arts de toute façon pour plus récent que les amphores 1, 2 et 3, où le peintre n'a pas encore employé la ligne en relief ou seulement par endroits, en tant qu'un premier essay, mais pour plus ancien que les deux amphores de Paris (11 et 13), sur lesquelles l'utilisation de la ligne en relief était déjà presque générale et complètement évoluée. On devrait le situer quelque part entre les deux amphores de Boston, près de celle de Munich, sur lesquelles l'emploi de la ligne en relief, bien qu'il soit abondant, n'est pas général et présente des irrégularités importantes, ainsi sur l'amphores de Munich où elle est présente sur la tête de Dionysos et absente sur celle d'Athéna. D'après l'image que nous pouvons nous former sur le peintre d'Andokides, nous n'allons mentionner, pour appuyer la datation précoce, aussi peu le type barbu du Gorgoneion intérieur, hérité de la peinture de vases à figures noires que le peintre a — en tant que le dernier des peintres de vases à figures rouges — conservé ici et sur le décor du bouclier d'Athéna, 52 ou la solution à figures noires des mèches incisées courant le long du ruban qui entoure la tête du buveur, 53 que, pour appuyer la datation tardive, la technique à figures rouges des grappes de raisin, unique dans l'oeuvre connu du peintre. 51 Pareillement, il n'est guère permis de tirer des conclusions chronologiques de l'absence ou de la variation des diverses particularités graphiques, propres au peintre d'Andokides. Ainsi qu'il ressort de l'analyse détaillée de ci-dessus on ne peut, d'après la présence ou l'absence des quelques éléments typiques du dessin intérieur, pas rattacher la coupe de Budapest à aucun des autres vases du peintre, ni à un groupe de ses oeuvres. Même l'absence totale du dessin intérieur (sur l'amphore de Berlin) ne peut pas être acceptée en elle-même comme un signe distinctif des oeuvres de la première période du maître, puisque l'abondance de l'indication des muscles du ventre sur l'Héraklès de l'amphore de New York — que D. v. Bothmer considère à juste titre comme telle 55 — n'existe sur aucun autre tableau du peintre. Il semble cependant, que le modelage de ses figures et leur disposition dans l'espace se soient au cours de sa carrière organiquement transformés. Considérant sous cet angle la coupe de Budapest il est certain que ses figures ne portent pas même les traces de la raideur et du caractère «posé» qu'on voit sur les figures des amphores 1,2 et 2 bis, traits qui caractérisent dans une certaine mesure aussi les guerriers de l'amphore 7 de Boston. La conception des figures de la coupe de Budapest dénote plutôt la main d'un maître qui était en quelque sorte déjà versé dans la technique à figures rouges, et qui, dans la figure d'homme assise a évoqué la monumentalité et la majesté de la représentation de l'homme de l'école d'Exékias, et a présenté dans la figure de la femme courant, une mobilité plus légère et d'un éclat plus superficiel, sans toutefois relâcher le développement de la figure qui atteint ici presque la mesure des figures égyptiennes, relâchement duquel on voit un certain effort dans la figure d'homme. Mais rien n'évoque dans ces deux figures élastiques et énergiques pleines de verve la morbidesse et la souplesse des figures presque dépourvues de charpente osseuse de l'amphore 13 du Louvre. Tout ce que nous savons aujourd'hui de l'évolution de la carrière du peintre d'Andokides semble corroborer la conclusion que l'on peut tirer de la forme déjà plus évoluée 52 Beazley, J. D.: Antike Kunst 4(1961) p. 59; Schauenburg, K., Jdl 76(1961) p. 71. Sur le Gorgoneion de Budapest ARV 2 1617. 53 Cf. l'Héraklès de l'amphore de Zurich du peintre de Lysippidès : B 1 o e s c h, H. : Antike Kunst in der Schweiz. Zürich, 1943. pl. 27, en bas. 51 Pas non plus ses archaïsmes signalés par Marwitz (ÖJh 46, pp. 93—94). 55 «2bis»: Beazley, J. D. : ARV 2 loc. cit. ; «vers 530—520»: Bothmer, D. v.: Bull. Metr. Mus. 23 (1964—65) p. 72 ; «vers 530» : Metr. Mus. Guide (v. ci-dessus, note 10) p. 15; »entre l'amphore de Berlin et celle de Leipzig« : Bothmer, D. v., Bull. Metr. Mus. 24, op. cit. p. 212.