Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 28. (Budapest,1966)
SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Une coupe du peintre d'Andokides
Le décor de l'extérieur de la coupe recouvrant toute la vasque est encadré d'un filet rouge courant au-dessous de la lèvre et d'un filet également rouge courant au bas de la vasque. Les tableaux des deux faces sont limités par des tresses de ceps envahissant les anses et portant des feuilles rehaussées de rouge et de grosses grappes marquées par des points noirs (fig. 7). Chaque face porte une scène à une figure isolée, disposée entre deux grands yeux. Le globe de l'oeil des yeux est constitué de cercles concentriques limités autour d'un disque noir de trois lignes incisées formant trois bandes circulaires : la bande intérieure est rehaussée de rouge, et la bande médiane de blanc. Sur la face A (fig. 9), entre les yeux, on voit un homme tourné vers la gauche et assis sur un siège carré au milieu enfoncé, et marqué par des contours rehaussés de rouge. De sa main gauche il s'appuye au sol, et avec sa main droite il porte à sa bouche un skyphos. De l'épaule gauche pend un ruban rejeté à travers la poitrine et marqué par une ligne ondulée rehaussée de rouge. Les cheveux sont ceints d'un ruban rehaussé de rouge. La barbe est également peinte en rouge, et dans les cheveux on voit des points rouges, sans doute pour indiquer les mèches ondulées. Devant le buveur, en haut, est suspendu un manteau décoré de points isolés plus grands et de triple points plus petits. Le peintre n'a incisé que la ligne de contour détachant les cheveux et la barbe de l'arrière plan, les petites lignes indiquant les chevaux du bas de la barbe, les bords du ruban entourant la tête, ainsi que le long du ruban en haut et en bas une ligne de petits cercles pas entièrement fermés. Le mamelon gauche de la figure assise est marqué par une rosace constituée de sept points. Sur la face B (fig. 8) on voit entre les grands yeux une figure de femme se précipitant vers la droite. Dans sa main droite elle tient une branche dont les rameaux encadrent toute sa figure. (La naissance du sarment de droite n'est, par suite de la partie manquante, pas nettement visible.) La femme est coiffée d'un sakkos orné d'une couronne semée de points et rehaussée de rouge ; elle porte un chiton ionien formant au devant un kolpos et décoré d'un dessin consistant en trois points ; autour du cou et sur les manches courtes il est bordé d'une ligne de points. Il n'est pas aisé de donner une idée exacte de l'utilisation des lignes en relief, car leur épaisseur, et il semble qu'aussi leur technique, sont différentes. Sur quelques-unes — mais de loin pas sur toutes — on distingue nettement, souvent même à l'oeil nu, un sillon courant au milieu de la ligne, qui est la caractéristique des lignes en relief des vases exécutés selon la technique évoluée à figures rouges. 3 C'est avec de telles lignes de relief — bien que plus grosses qu'elles seront plus tard — que sont tracés consécutivement les contours des grands yeux apotropaïques et de leurs sourcils, le manteau suspendu sur le mur (sauf pour le bordure inférieure), ainsi que les rameaux montant sous les anses (mais pas les grappes de raisin et les feuilles). Les détails intérieurs des deux figures et du manteau sont aussi dessinés avec des lignes en relief dont la saillie n'atteint que par endroits la hauteur de la ligne en relief habituelle, et le sillon courant au milieu de celle-ci ne peut être distingué qu'ici et là. Cependant les détails, là où dans le dessin intérieur des figures on peut parler d'une ligne en relief dans le sens «classique» du terme (sur la figure d'homme le dessin de la main droite et de la jambe gauche, sur la figure de femme et sur le manteau, le dessin des divers plis), ne se détachent pas de ceux où on voit des lignes plus plates et les deux sortes de lignes qu'on distingue à l'oeil nu, sont le résultat du même procédé graphique ; il arrive aussi que les «deux sortes» de lignes pénètrent l'une dans l'autre sans interruption. 4 C'est aussi le cas pour les lignes minces cernant 3 Cf. R e i c h h o 1 d, K. : FR I. Texte, pp. 201-206 et récemment Marwitz, H., ÖJh. 45 (I960) Beibl. pp. 226-227, fig. 96-97 ; N o b 1 e, J. V., AJA 64 (1960) pp. 313—315. Cf. encore Winter, A., Technische Beiträge zur Archäologie I. Mainz, 1959. p. 30. 4 Cf. les observation deBeazley, J. D. : Attic vase Paintings in. . .Boston, Part III. Boston, 1963. p. 7.