Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 28. (Budapest,1966)
SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Une coupe du peintre d'Andokides
UNE COUPE DU PEINTRE D'ANDOKIDES Parmi les vases, remis en 1950 au Musée des Beaux-Arts par le musée de Gyula, le plus important est sans aucun doute le fragment de la coupe attique à figures rouges, présenté sur les fig. 5—13. Pareillement aux autres vases du musée de Gyula, celui-ci provient également de la collection du peintre Antal Haan qui avait acheté ses objets antiques à Rome, dans les années après 1855. 1 Il est fort probable que l'état fragmentaire du vase soit récent et qu'il ait été endommagé, en même temps que plusieurs autres pièces de la collection, pendant la seconde guerre mondiale. Malheureusement, il ne subsiste au musée de Gyula aucun document relatif à l'état d'autrefois du vase. Actuellement le pied de la coupe fait complètement défaut, la vasque elle-même fut reconstituée de 52 tessons par M. Győző Baky, restaurateur en chef du Musée National. Pour conserver le vase il était absolument nécessaire de compléter les parties manquantes: par leurs couleurs plus claires les compléments se détachent sur les illustrations nettement des parties originales. Les anses, parvenues au Musée des Beaux-Arts également en tessons, sont presque complètes. 2 Le médaillon intérieur de la coupe est occupé par une tête de Gorgone encadrée d'un filet, au milieu de laquelle il y a un assez grand manque complété (fig. 6). Les cheveux partagé au milieu de la tête se terminent en boucles enroulées dont seulement le bord extérieur semi-circulaire est peint selon la technique à figures noires, tandis que les autres parties étaient marquées par des lignes de spirales rehaussées de blanc, s'enroulant sur le côté gauche vers la gauche, et sur la côté droit vers la droite, dont seule la place est visible. La rangée des mèches annelées a encadré le front dans une forme de V renversé, dont le triangle était clos en bas par les arcades sourcilières et dont aujourd'hui il ne subsiste que les extrémités des deux arcs. Des yeux on ne voit plus que le coin de l'oeil gauche où se rencontrent les lignes arquées inférieure et supérieure, ainsi qu'une petite partie de la couleur noire du globe de l'oeil. Les lignes arquées marquant les deux oreilles sont conservées intactes. La forme de la cavité noire elliptique peut être bien reconstituée. Les traces des dents, jadis rehaussées de blanc, marquées par deux lignes de points parallèles, ne sont conservées que par la couleur noire devenue mate. La langue sortant de la bouche de la Gorgone est rehaussée de rouge, et le bord de la barbe qui ceint la bouche est marqué par de petites lignes incisées. Pour tracer les contours des yeux, des oreilles et de la bouche, le peintre a employé la ligne en relief. L'intérieur de la vasque est d'ailleurs noir, sauf pour la mince bande qui sous la lèvre est réservée en rouge. 1 Sur la collection Haan v. S z i 1 á g y i, J. Gv., Acta Antiqua Hung. 1 (1951) pp. 113—114, 117. - N° d'inv. : 51. 28 ; diam. : 21,4 cm, largeur: 26,8 cm. — Szilágyi, J. G. — Castig 1 i o n e, L. : Griechisch-römische Sammlung. Führer. Budapest, 1957, p. 28; B e a z 1 e y, J. D. ARV 2 1617, 1622. — Le dessin du profil visible sur la fig. 12 est dû à Béla K r ő s z, et la reconstitution de l'esquisse (fig. 10, 11) à Magda Schöberl.