Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 27. (Budapest,1965)
HARASZTI-TAKÁCS, MARIANNE: Un tableau de Nicolas Fouché récemment identifié
tableaux de Nicolas Fouché par Louis Desplaces. 8 Parmi celles-ci le n° 3 est la gravure en contre-partie du tableau de Budapest (fig. 43). La gravure qui manque du charme du tableau, reproduit, à quelques différences insignifiantes près , fidèlement le tableau de Budapest. Parmi les pièces de la série la « Bacchante » (n° 4) et la « Flore » (n° 6) sont, par la conception et peut-être par le choix du modèle, très proches de la « Pomone ». Dans la mesure où la photographie permet de le constater, c'est ce même modèle qui figure sur les autres feuilles à plusieurs personnages (n os 11—15) tantôt comme Vénus, tantôt comme Léda et tantôt comme Diane. C'est bien ce fait qui infirme les opinions antérieures selon lesquelles le tableau serait le portrait d'une grande dame vêtue du costume mythologique. La personnalité de Nicolas Fouché est très peu connue même par les historiens de l'art français. L'abbé de Mon ville, dans son ouvrage intitulé « Vie de Pierre Mignard », 9 écrit que le seul artiste que Mignard avait formé depuis son retour d'Italie était Nicolas Fouché, « qui vit encore et qui a de la réputation ». 10 Nous savons qu'il est né à Troves vers 1650 et qu'il travaillait à Paris où il a été reçu à l'Académie de Saint-Luc le 15 mars 1679. 11 Selon l'inventaire après décès, datant du 20 mai 1733 et conservé au Minutier Central, l'artiste habitait rue Neuve-des-Petits-Champs et n'eut pas d'héritiers directs. Les modestes objets du mobilier indiquent une situation matérielle fort moyenne. U ne restait que son portrait, et ses biens fort modestes furent hérités par son médecin R. Lescot, qui le soignait pendant sa maladie. 12 De ses tableaux on ne connaît que le Portrait de la Marie de Lorraine duchesse de Valentinois, conservé au musée de Saint-Lô, un paysage se trouvant au musée d'Amiens et le dessin figurant une mère avec son enfant, actuellement au musée de Rennes. ia On sait en outre qu'en 1738 le cardinal de Polignac possédait les tableaux représentant les huit Arts libéraux, « de 3 pieds de haut sur 2 pieds et demi de large, peints sur toile ». 14 Quant à ses autres oeuvres, l'article cité de la Gazette des Beaux-Arts dit : « Comme bien souvent dans le cas des peintres du XVII e et du XVIII e siècle, on ne connaît pas ses tableaux ; ils ne sont jamais cités parce qu'ils passent sous des noms plus flatteurs ou sous la mention: « école française ». C'est ce qui a invité les auteurs de l'article de reproduire la série de 15 gravures exécutées par Louis Desplaces d'après les tableaux de Fouché. 15 La « Pomone » de Budapest, pendant longtemps anonyme, prouve combien l'idée de les publier était juste et importante. Nous espérons que l'article aidera à identifier plusieurs tableaux du maître se cachant dans les différentes collections. MARIANNE HARASZTI-TAKÁCS 8 Nicolas Fouché, Peintre de P Académie de Saint-Luc. Gazette des Beaux-Arts LXIV, Novembre 1964. pp. 311 — 313. Fouché — Pomone. Gravure par L. Desplaces. Le poème de huit lignes se trouvant sous la gravure est sur la photographie illisible. L'article parle de vingt gravures mais ne reproduit que quinze. 9 Paris, 1730. p. 188. 10 Article cité, p. 311. 11 Thieme-Beckcr: Künstlerlexikon. XII. Leipzig, 1916. p. 245. 12 Article cité de la Gazettes de Beaux-Arts, p. 311. 13 Thieme -Becker: Künstlerlexikon, loc. cit. 14 Article cité de la Gazette des Beaux-Arts, p. 311. 15 Ibid.