Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 26. (Budapest,1965)

NAGY, TIBOR: Le bas-relief d'Épona au Musée des Beaux-Arts

Lp] BAS-RELIEF D ' É P 0 N A AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS Le Musée des Beaux-Arts de Budapest a, en 1906, acheté à un collectionneur un bas-relief en marbre qui au dire de son ancien propriétaire proviendrait de Dacie, mais dont le lieu de découverte est inconnu.

1 Le bas-relief représente Épona trônant dans un naiskos entre deux poulains avançant vers elle et sculptés de profil (fig. 3). Cette pièce a déjà été présentée au Musée, en 1947, à une exposition organisée des oeuvres d'art conservées dans des collections particulières,

2 cependant les recueils les plus récents des représentations d'Epona ne le mentionnent pas.

3 Pourtant le bas-relief du Musée des Beaux-Arts mérite l'attention, non seulement parce qu'il enrichit heureusement les monuments relativement peu nombreux à T Épona trônant entre les poulains antithétiques, mais aussi par les particularités de sa composition et de son iconographie, ainsi que par les enseignements qu'on peut en tirer en vue de l'histoire des religions. En considération de ce qui vient d'être dit, c'est avec le plus grand plaisir que nous donnons suite à la suggestion amicale de M. Jean Georges Szilágyi, d'analyser, sur les pages du Bulletin du Musée, ce bas-relief sous ses rapports estimés les plus importants. La matière de la plaque sculptée en bas-relief est un marbre gris-jaune. Elle présente la forme et la structure d'un naiskos dont les proportions sont assez tassées. L'architecture originale du naiskos, cependant, comme sur la plupart des pièces analogues de l'époque impériale, est déjà remplacée par un encadrement géométrique simplifié; en haut un tympan lisse auquel se raccordent les baguettes verticales correspondant aux antae, mais déjà sans aucune fonction de support. Dans la bande supérieure de la partie de la niche du naiskos c'est entre deux pans de rideaux écartés (vehim)* qu'apparaît la représentation : Epona en compagnie de chevaux. La déesse est assise de face sur un trône au dossier haut, connu par les représentations de l'époque impériale avec les jambes écartées, dont le contraposte est à peine marqué. 1 N° d'inv. GO.

15.A. Dimensions: haut. 21,4 cm, larg. 20,4 cm, épais, 3,2 cm. 2 Oroszlán, Z. —Dobrovits, A.: Antik kiállítás (Exposition antique). Guide. Budapest, 1947. p. 11, Vil/g. 3

Magnen, R. — Thevenot, E.: Epona, déesse gauloise des chevaux, protectrice des cavaliers. Bordeaux, 1953. et Supplément, 1956. Cf. nos remarques dans Arch. Ért. 83, (1956) pp. 222 et suiv. Les ouvrages documentaires plus importants depuis parus sont: Benoit, F. : Ogam, VIT (1955) pp. 360 et suiv.; Benoit, F.: Ogam, XI (1959) pp. 43 et suiv., 346 — 347; Lantier, .T.: Hommages à W. Deonna. Coll. Latomus. Bruxelles, LVII (1959) pp. 337 et suiv.; K o 11 i n g, A.: Germania, 39 (1961) pp. 484 - 485; A 1 c o c k, J. P.; The Antiquaries Journal XLIII (1963) pp. 118 et suiv., particulièrement pp. 119 — 121. V. les autres ouvrages à la fin de l'étude, dans la partie traitant du classement des monuments. 4 Sur la double fonction du parapetasma sur les reliefs de l'époque impériale v. Pi • card, M. Th.: Atti del VII° Congresso Internaz. di Arch. Class. II. Roma, 1961. pp. 433 et suiv.