Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 26. (Budapest,1965)
CZOBOR, AGNES: Sur deux tableaux de Jacob de Wit
que de Wit, qui a passé de longues années à Anvers, ait connu ce tableau d'Abraham Janssens et que c'est celui-ci qui lui a donné l'impulsion de représenter sous cette forme son allégorie de ville. 17 Par ailleurs, nous pensons reconnaître dans l'art de Jacob de Wit aussi l'influence du style d'Abraham Janssens, et le plus fortement peut-être dans le tableau de Budapest. La figure de femme en adoration, se tenant sur le bord droit du tableau, est très proche de l'Antverpia d'Abraham Janssens. Il est donc juste de conserver la détermination traditionnelle du sujet de notre tableau: 18 l'Agriculture rend hommage à Anvers (ou à une autre ville) et lui apporte ses produits. Nous ignorons qui était le personnage ou la communauté qui avait commandé ce tableau allégorique de grandes dimensions. La datation de la toile est également fort difficile. Non seulement parce que les tableaux reproduits dans la monographie de Staring ne sont pas classés dans l'ordre chronologique, et ne donnent absolument pas une image de l'évolution du style du maître, mais aussi pour la raison que chez de Wit il n'est absolument pas question d'une telle évohition. Il a si souvent varié ses propres oeuvres, même il a repris quelques dizaines d'années plus tard l'une ou l'autre figure ou groupe de ses anciens tableaux et cela dans une manière presque inchangée, que nous ne ferons pas même une tentative de dater notre toile. Nous noterons en tout que Staring reproduit un tableau signé de 1748, représentant une Bacchanale d'enfants, 19 où le groupe des enfants jouant autour d'une chèvre rappelle le groupe visible dans le premier plan de notre tableau. Il convient cependant de signaler que de Wit avait représenté de tels groupes d'enfants dans d'innombrables versions. Pour terminer nous présenterons sur ces pages le dessin figurant un vieillard enturbané, mentionné au débout de notre étude (fig. 17) que F. Lugt avait identifié grâce à l'écriture ancienne se trouvant sur le verso. 20 C'est encore lui qui a constaté aussi la provenance de la feuille. Cette oeuvre montre le peintre comme un dessinateur habile, bien qu'il n'ait esquissé sur la feuille qu'une seule figure de la composition. Le dessin est le dessin préparatoire précis d'un des personnages figurant sur la grande toile à nombreux personnages de la Salle des Conseils de l'Hôtel de Ville d'Amsterdam. Le vieillard au regard tourné vers le haut, coiffé d'un turban, croisant les mains sur la poitrine et avançant du pied gauche, est exécuté en peinture sur le grand tableau où il se tient dans le champ central à gauche, sur le bord droit du groupe de gauche (fig. 16). On voit sa figure au txirban blanc et au manteau clair sur le bord droit du détail ici reproduit. AGNÈS CZOBOR 17 Tervarent ne mentionne que ce seul exemple de la ville personnifiée comme une femme coiffée d'une couronne murale tourelée, par contre il énumère plusieurs exemples pour montrer que la figure de femme portant sur la tête une tour peut personnifier aussi une province ou un pays. T e r v a r e n t, G. de: op. cit. I, p. 130. ls Nous présumons qu'il existait autrefois sur le revers du tableau une inscription qui indiquait le sujet du tableau. Aujourd'hui, le tableau ayant été rentoilé, aucune écriture n'y est visible. "Staring, A.: op. cit. pl. 101. 20 Pierre noire et blanche sur papier brun-gris pâle, avec quelques traits de pinceau. N" d'inv. 1710; 307 x 199 mm. De la collection István Delhaes. Autrefois dans la collection de J. v. d. March Aeg. 11 Sur le revers une écriture ancienne difficile à lire: «... uit het Schildery de Raadkamerte Amsterdam door Jacob de Wit.» et «No. 1213 uit D. Smiths Verk. Jul...»