Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 26. (Budapest,1965)
NAGY, TIBOR: Le bas-relief d'Épona au Musée des Beaux-Arts
La plupart des monuments du type Reinach II, le «Reichstypus», sont des bas-reliefs de dimensions relativement petites et sculptés en pierre ou en marbre. En outre deux statues de marbre plus grandes en ronde bosse, une statuette de pierre et deux en bronze, un bas-relief en bronze, un bas-relief en terre cuite, trois pierres gravées et une peinture murale appartiennent à ce type. Les représentations ne montrent pas une grande variété. Leur forme canonique est l'Epona trônant ou debout entre deux poulains. Il est rare que la déesse soit encadrée de plus de deux poulains (Rome, peinture murale ; Seegräben ; Lorch ; Beihingen ; Oehringen) 107 ou qu'un personnage accompagne la déesse dans la composition (Poetovio). Epona n'avait pas de mythe que l'on aurait pu racconter par des images visuelles à ses dévoués. 108 Les scènes secondaires tirées de la vie réelle se rencontrent seulement sur le bas-relief de Beihingen, dont la forme à deux registres est également unique. 109 Tous les autres bas-reliefs consistent en un seul champ entouré d'un cadre. A première vue le classement de ce material sec et monotone n'offre en effet pas beaucoup de possibilités. Avec le principe méthodologique, appliqué avec succès à un material plus riche en contenu que le nôtre, tel par exemple dans le cas des plaques de Mithra ou dans celui des bas-reliefs des dieux équestres danubiens, 110 on n'arrive dans la pratique pas très loin. 11 s'est aussi montré 111 que quelque détail de la représentation pris au hasard, tel par exemple le geste de potnia, quelque soit l'importance de son rôle, ne peut constituer le point de départ du classement. Il semble plus correct de partir chez les images d'Epona du type dit «Reichstypus », relativement pas très variées, de la structure de la représentation. Avant tout, il n'est pas superflu de souligner encore que les monuments appartenant au «Reichstypus», les statues, bas-reliefs, entailles, peinture murale, suivent sans exception le schéma de la composition d'un arrangement central. Mais outre ceci, abstraction faite des bas-reliefs de Seegräben, d'Oehrigen et de Bregenz, comptant pour des cas limites, ce ne sont pas les formes plus relâchées de la composition centrale qu'on rencontre sur les représentations, mais les types de composition strictement imposés par l'agencement héraldique des figures animales. La représentation n'est pas seulement centrale, mais aussi héraldique. Les éléments constitutifs de cette composition centrale sont: la déesse et les animaux qui l'accompagnent. Or, le premier type est présenté par tous les monuments du «Reichstypus» soit comme une figure frontale trônant, soit, ce qui est plus rare, comme une figure debout dans une position mi-frontale. On ne connaît aucun exemple de la déesse disposée au centre vue de profil, ou de trois quarts. Donc la frontalité de la figure de dieu peut être considérée comme un élément constant de la composition. En même temps l'arrangement des figures animales accompagnant le dieu présente trois variantes principales; 107 Le bas-relief de Bregenz montre la contamination du type équestre du « Reichstypus». 108 La source prétendue de Ps. P 1 u t a r q u e, Parallel, min. 29 (Zwicke r: FhrC. I, p. 64) est Agesilaos que R e i n a c h, S.: Épona, p. 349, a datée du IP siècle av. n. è. (autrement: Kenne: RE VI, col. 229, 43 et suiv.) a sans doute mal compris le rite de l'inauguration du roi celte que Gérard de Cambrie décrit avec un si grand mépris. Topogr. Ill, p. 25. D e V ri e s, J.: op. cit. p. 252. 109 Les stèles à deux registres de Bulgarie (Guiguen, Härletz) ne peuvent pas être compa • rées à celle-ci. 110 V. par ex. Will, E.: Le relief cultuel, pp. 318 et suiv. 111 B e n o i t, F.: Les Mythes, pp. 38 et suiv.