Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 26. (Budapest,1965)

NAGY, TIBOR: Le bas-relief d'Épona au Musée des Beaux-Arts

être encore dans la période de l'ethnogenèse des Celtes, qui s'est séparée en deux mondes, en celui des hommes et celui des animaux 100 puis ce dernier a continué de se différencier et se bornait au monde plus restreinte des animaux domestiqués. D'après les représentations du chaudron de Gundestrup il est cependant certain que dans la croyance religieuse des Celtes continentaux de l'époque préromaine la dées­se-mère exerçant ses activités dans le monde humain, s'est, dans les siècles avant notre ère, nettement détachée de la figure de la souveraine des animaux également mu nie des traits de la fécondité. Nous reviendronsà cesujetdans une étude suivante. Sur le bas-relief d'Epona connu par Saint-Leu (Portus Magnus) 10J la déesse donne à manger aux poulains sur ses genoux. Dans une main elle tient la patère et dans l'autre la corne d'abondance, et de part et d'autre de ses épaules se trouve une grande rosace. Le symbole oriental primitif qui d'ailleurs n'est pas étranger à Cybèle pas non plus, 102 puis les attributs romains habituels de la fécondité, et fina­lement la nourriture répandue sur les genoux (marquée par la peinture) accentuent ensemble presque triplement les traits fertilisants de la déesse. 103 Dans la série des représentations appartenant au «Reichstypus» c'est ce bas-relief de l'Afrique du Nord, d'une qualité très faible qui nous présente le plus décidément Epona sous ses traits de déesse nourricière de la fécondité. Epona sous ce dernier aspect possède bien-entendu aussi des traits sépulcraux. Cet aspect de la déesse fait, dans les monuments représentant le «Reichstypus», en dehors de la Gaule (Arles), pour ainsi dire complètement défaut, 104 Le site de la plupart des pièces : dans les provinces les camps et établissements militaires, à Rome le cirque, le port fluvial, l'écurie, excluent déjà en eux-mêmes la possilùlité d'une telle interprétation. L'Epona des monuments du type dit «Reichstypus» est dans le monde d'ici-bas la «donatrice» et règne par cela sur ses animaux. Ses liaisons avec l'outre-tombe ressortent sur les monuments du type équestre de la Gaule, 105 tel que les chercheurs français se sont efforcés à l'éclaircir de plusieurs côtés. 106 100 Cf. T h e v e n o t, E.: L'Ant. Cl. 1949. pp. 399 et suiv. La question aborde le problè­me de l'Épona thériomorphe, que Benoit, P.: Mythes, pp. 50 et suiv. garde en instance, à notre avis correctement: Nagy, T.: Bud. Tört. I, pp. 391 et suiv. 101 V. la bibliographie dans le catalogue. 102 «Rosace à flots» sur l'autel de Bithynie cité plus haut sous la note 71. 103 Répétition, en tant qu'instrument de l'intensification de l'essence attribuée à la divinité: D e o n n a, W.: REG 1915. p. 312 et L'Ant, Cl. 23 (1954), pp. 403 et suiv. Fn rapport aveclatricéphalie v. I) e V r i e s, J.: La religion des Celtes, pp. 167 et suiv. "" 1 )e ce point de vue il convient de continuer à étudier les stèles de Bulgarie (v. plus haut p. 10) où Epona est présente en compagnie du cavalier thrace. La statuette de bronze de Wiltshire, si elle était le décor d'un char funéraire, nous montrerait l'aspect sépulcral de la symbolique de la fécondité. Une telle destination cependant de la pièce ne peut être aucunetnenl démoni rée. Iu;i Ceci est absolument clair dans le cas de l'édicule funéraire de Luxeuil. O e 1 m a n , F.: Festschrift f. Aug. Oxé. 1938. pp. 183 et suiv.; Hat t, J. J.: La tombe gallo-romaine. Paris, 1951. pp. 223 — 224. Dans le cas des stèles de cavaliers découvertes dans la nécropole deHorgne-au-Sablon près de Metz (M a g n e n - T h c v e n o t : n 08 186 - 190, pl. 27 - 29) il est également vraisemblable que nous soyons en présence de l'héroïsation du mort assis à dos de cheval. 10fi Hubert, H.: Mélanges Vendryès. Paris, 1925. pp. 187 et suiv.; Benoit, F.: Mythes, pp. 62 et suiv. et particulièrement L'héroïsation équestre. Bruxelles, 1954. Contre les exagérations v. Lambreeh t s, P.: L'Ant. Cl. XX (1951) pp. 107 et suiv. C'est après les initiatives de H u b e r t, H. que G r i c o u r t, J.: Ogam (1954) pp. 25 et suiv. a, dans le recueil de la mythologie gauloise, connu sous le nom de Mabinogion, étudié dans un vaste cadre la question de l'Epona survivant sous la forme de la déesse éeuyère Rhian­iioii. V. encore les remarques réservées de 1) e V r i e s, J.: La religion des Celtes, p. 135, Avec justesse: D u v a 1, P. M.: op. cit. p. 47: Rhiannon (est) «une déesse paralleléi).

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