Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 26. (Budapest,1965)
NAGY, TIBOR: Le bas-relief d'Épona au Musée des Beaux-Arts
tina l'aînée, 92 pour rendre sensible la richesse des variantes des monuments à Cybèle de la ville de Rome, dans lesquelles fut réalisée la composition antithétique à angle droit se rattachant au type assis. IV Le bas-relief du Musée des Beaux-Arts nous présente Epona sous deux de ses aspects. La déesse empoignant l'encolure des poulains évoque par son geste, à ne pas s'y méprendre, la figure d'une version postérieure de la potnia théràn ancestrale, 93 la maîtresse des chevaux. 94 Epona offre en même temps la nourriture à ses chevaux. Et dans cet aspect de «hippotrophos» Epona se présente sous l'aspect de déessemère, en dernière analyse sous l'aspect des déesses de la fécondité. En connexion avec ce qui vient d'être dit, c'est à juste titre que se pose la question de savoir si les gestes ancestraux de la potnia, rencontrés déjà dans la plastique d'idoles néolithique de l'Asie Mineure, 95 et qui sortis de cette couche primaire préhistorique des conceptions religieuses, arrivent avec d'innombrables remises et modifications finalement aussi aux croyances religieuses grecques et romaines et passent dans le culte d'Épona inchangés ou bien avec un contenu transformé, A notre avis, on peut, déjà dans l'état actuel des recherches, donner une réponse satisfaisante à ces questions. Nous partirons du fait qu'entre les représentations d'Épona et toutes les représentations antérieures des potniai ou des potnioi il existe, quant au contenu des gestes, une différence tout à fait essentielle. A savoir, alors que dans le cas de ces dernières la seule fonction des potniai ou des despotai est de dompter les animaux, de «refréner» les chevaux, l'Épona des plaques du type dit «Reichstypus» n'apparaît jamais en sa qualité exclusive de potnia, mais offre 92 Myth. Lex. III. p. 1647, fig. 2 (Rapp) RIO III. Cybèle coiffée de la couronne murale tourelée tenant dans sa main droite une branche feuillue: Michaeli s, A: Ancient Marbles in Great Britain. Cambridge, 1882. The Lowther Coll. n° 68. Sur la signification de la branche feuillue dans la religion de Cybèle: S c h w e n n: RE XL 2257. La déesse coiffée d'un polos (Epona ?) représentée en buste sur le manche d'une patère d'argent du Musée de Belgrad, provenant de la trouvaille de vases de Rudnik, tend également une branche feuillue à un animal quadrupède (chamois): V a s i c, M.: Rev. Arch. 1903. pp. 19 et suiv.; B e n o i t, F.: Les mythes, pp. 43 et suiv. 93 Le premier classement par régions des représentations de la potnia théràn est dû à P i car d, Ch.: Ephèse et Claros. Bibl. des Écoles Françaises d'Athènes et de Rome. Faso. 123 (1922) pp. 501 etsuiv. Les monuments et la littérature se sont depuis multipliés dans une telle mesure qu'il est difficile de s'y reconnaître. Notre but n'étant pas de donner la bibliographie intégrale de la question, nous nous bornerons à indiquer seulement les publications des dernières années, où on retrouve aussi la bibliographie des publications antérieures: N il s s o n, M. P.: Geschichte der griechischen Religion. 2 1955. pp. 288 et suiv.; Neumann, E.: Die grosse Mutter. Der Archetyp der grossen Weiblichen. Zürich, 1956 pp. 229 et suiv., 255 et suiv.; C h ad w ick, J.: Minos. 5 (1957) pp. 117 et suiv.; K e r én y i, K.: Symb. Osl. 33 (1957) pp. 127 etsuiv.; Picar d. Ch.: Rev. Arch. 1957, pp. 81 - 82; K a r d a r a, Ch.: AJA 64 (i960) pp. 343 et suiv., en particulier pp. 347 et suiv. ; G o 1 dm a n n, B.: Ars Orientalis. IV (1961) pp. 171 et suiv. 9 * Sur les plus anciennes représentations de la potnia hippim v. Picard, Ch.: Ephèse et Claros, p. 515; V, à ce sujet récemment Levi, D.: Studies presented for D. M. Robinson I (1951) pp. 108 et suiv. En rapport avec le tympan du temple de Corfu sur la question de la transition: Picar d, Ch.: R.H.R. 1928. pp. 28 et suiv. V. encore les publications citées sous la note 80, et Jucke r, L: Antike Kunst 6 (1963) pp. 29 et suiv. 95 M e 11 a e r t, J.: Archeology. 1963. p. 32, fig. 1. Cette trouvaille importante nous impose la tâche de mettre sous un nouveau jour toute l'histoire préhellénique de la figure de la potnia.