Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 26. (Budapest,1965)
NAGY, TIBOR: Le bas-relief d'Épona au Musée des Beaux-Arts
culte à l'époque réplublicaine tardive pour le moment encore obscur, 59 à Rome au temps de Néron un sanctuaire fastueux, même il a joui pendant un certain temps de la protection de la cour impériale. 60 Les inscriptions de l'époque de Néron, subsistant sur les représentations en bas-relief du sanctuaire transtévérien 61 sont authentifiées par les bas-reliefs décorant l'autel de P. Acilius Felix. 62 Donc dans la période de la pénétration de la figure humaine trônant dans l'art de Rome il dut sans doute exister une image cultuelle orientale qui dût servir de modèle aux images représentatives dont la composition frontale ressemblait à celle de la divinité trônant entre des animaux. Or, malgré les identités apparentes, il pose des problèmes d'ordre iconographiques qui ne permettent pas que l'examen des modèles s'arrête aux groupes des monuments de Dea Syria. A savoir, la déesse syrienne a été toujours représentée dans une attitude raide, hiératique avec dans les mains ses attributs. Ses gestes manquent de toute liaison organique, avec les animaux qui l'accompagnent. De ceci témoignent non seulement les monuments cités de la ville de Rome, mais aussi les statues cultuelles de Hierapolis, connues par les monnaies de Caracalla et d'Alexandre Sévère, comptant pour le sanctuaire principal, 63 la table votive des sanctuaires d'Atargatis de Doura, datant de l'époque de Caracalla 64 etc. La juxtaposition lâche de la déesse trônant et de ses animaux, visible sur les images cultuelles de Dea Syria est compréhensible par la tradition, d'origine hittite de la représentation, et remonte aux temps lorsque la déesse n'était pas encore assise entre les lions, mais sur un trône supporté par des lions. 65 Et plus tard, lorsque la déesse, peut-être sous l'influence de son ambiance û9 Les données qui entrent en ligne de compte lurent résumées par C u m o n t, F.: Les religions orientales 4 . Paris, 1929. p. 98. 60 0 u m o n t, F.: RE IV, 2243, et D a r e m b e r g - S a g 1 i o: IV, 1952. V. encore Latte, K.: Römische Religionsgeschichte. München, 1960. pp. 345 et suiv., or des inscriptions CIL VI 393- 399 = D. 3671 — 3774, mentionnées par lui, seule l'inscription CIL VI 399 = D. 3674 de l'époque de Domitien se rapporte à Dea Syria. 61 CIL VI 116 = D.4274: dea sedens inter duos leones, et CIL VI 117 = D.4275: Iuppiter sedens inter duos tauros. 62 S t u a r t Jones, H.: Catalogue of Sculptures of the Museo Capitolino. Oxford, 1912, pl. 33, fig. IIA. L'inscription: CiL VI 115 = D. 4276. La déesse trônant ne tient pas un miroir (selon Cumont), mais une quenouille. C'est également une quenouille que tient la déesse sur l'inscription d'un édifice d'Aquincum de C. lui. Sextinus. Bud. Rég. XII (1937) p. 137. 63 C o o k, A.B.: Zeus. I. Cambridge, 1914. p. 586 et fig. 448 et 449. 64 K a z a r o v, G. L: ÖJh. XXVÎI (1932) pp. 171 et suiv. et fig. 106; The Excavations at Dura-Europos. Third Session. New Haven, 1932. pp. 115 et suiv.; B o s s e r t, H. Th.: Altsyrien. Tübingen, 1950. fig. 564. 65 Selon la description de L u k i a n u s , de dea Syria. 31, la déesse est assise dans le sanctuaire de Hierapolis sur un trône supporté par des lions. Jusqu'à présent personne n'a observé que cette représentation, bien qu'elle corresponde aux images des revers des monnaies citées d'Alexandre Sévère, diffère des représentations connues de la cité de Rome. Sur les antécédents hittites du trône supporté par des lions, des griffons ailés et des sphynx v. par ex. les statues mises à découverte à Cerablus et à Zencirli (B o s s e r t, H. Th.: Altanatolien. Berlin, 1942. pp. 830, 901, 903. et Thiersch, H.: Ependytes und Ephod. Berlin, 1936. p. 13. avecd'autres exemples). Sur les trônes phéniciens supportés par des lions et des griffons ailés v.: Va 11 o i s, R.: Architecture hellénique et hellénistique à Delos. I. Paris, 1941. p. 382. note 6. C'est le trajet occidental de leur diffusion que marque l'idole féminin archaïque en argile de Aja Irini (Chypre), assis sur un trône supporté par deux sphynx (B o s s e r t, H. Th.: Altsyrien, fig. 130 — 131). V. en plus un idole de Hispanie: Arch. Anz. 1924. pp. 194 et suiv., fig. 10. Dans la zone méridionale de la Méditerranée, l'aire des influences hittito-syriennes Cybèle est assise elle aussi souvent sur un trône supporté par des lions. V. par ex. les statues cyrénaïques de la déesse (P a r i b e n i, E.: Catalogo délie sculture di Cirene. Roma, 1959. pp. 231 et suiv.); les statuettes en terre cuite de Priene (W e b e r, W.: Die ägyptisch-griechischen Terrakotten. I— II. Berlin, 1914. pp. 171 - 172, pl. 11, 27, n° 284 etc.)