Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 26. (Budapest,1965)
NAGY, TIBOR: Le bas-relief d'Épona au Musée des Beaux-Arts
au III e siècle nous attendrions une variante de coiffure plus fournie et retombant plus profondément dans le cou. L'absence de cette variante ainsi que le traitement du bas-relief permettent de dater les deux bas-relief de plus tôt, de la seconde moitié du II e siècle. Une oeuvre incontestablement antérieure à ces bas-reliefs est celui d'Aptaat, or sa datation du début dull e siècle, proposée parles spécialistes, 26 semble un peu trop précoce. Cette datation ne peut pas être étayée par l'histoire de la coh. II Gallorum. 27 Le nom d'Ailios Paulinos, le dédicant du bas-relief votif, ne permet pas non plus une datation antérieure au règne d'Hadrien ou d'Antonin le Pieux. Les bas-reliefs d'Aptaat, du Musée de Budapest et de Guiguen peuvent toutefois être considérés comme les pièces les plus anciennes des monuments à Épona ci-dessus énumérés. Tous trois durent être exécutées encore au cours du II e siècle. Parmi les autres pièces, le bas-relief de Beihingen a été daté, d'après la forme en haut conchoïdale de la niche, de la fin du II e ou du début du III e siècle. 28 La gemme trouvée sur le littoral adriatique, si nous restituons les lettres gravées autour de la représentation sous la forme de in(sculpsil) P. Ae(l) F ( ), a dû être exécutée encore au II e siècle, éventuellement au début du III e siècle. C'est au III e siècle que l'on pourrait placer le fragment de Poetovio d'une exécution grossière, et probablement aussi le fragment de Härletz. 29 Les plaques de Plovdiv et de Lorch ont été également datées de ce même siècle. 30 Nous en sommes pas en mesure de préciser la date de la peinture murale du Cirque de Maxence, subsistant seulement par sa copie. Par contre on ne pourrait aucunement considérer comme justifié que la fresque date de la deuxième Tétrarchie, le cirque ayant eu aussi des parties plus anciennes. 31 Grâce aux allusions de Juvénal il est généralement connu que les effigies d'Épona peintes sur les murs des étables n'étaient à Rome pas rares même à la fin du I er siècle. 32 Si les peintures murales de haute époque ne nous sont pas parvenues, selon nos connaissances actuelles tout plaide en faveur du fait que celles-ci avaient présenté le «Reichstypus», le seul type démontrable jusqu'à ce temps à Rome : la déesse entourée de poulains dans l'une des versions de la composition centrale. Ainsi toutes les données disponibles semblent justifier la supposition selon laquelle le «Reichstypus» apparu à Rome plus tôt que dans le territoires des Balkans de l'Est, où jusqu'à présent on n'en a pas encore trouvé un spécimen antérieur aux années 30 du II e siècle. Ceci dit, voyons les enseignements fournis par la répartition géographique des monuments à Épona des II e et III e siècle du type du bas-relief du Musée des BeauxArts. En passant en revue les lieux de découverte, nous constatons que ceux-ci se répartissent sur les territoires de l'Italie et du sud de la Pannonié, de la Mésie Inférieure et de la Thrace, ainsi que de la Norique et delà Germanie. Or, tenant compte du fait que les plaques votives d'Épona — différamment des tables votives de la religion mithriaque 33 — n'arrivèrent en général pas loin des ateliers où elles furent confectionnées, 28 Datation de P. Dimitrov, signalée par Magnen — Thevenot: Épona. p. 58, n° 219. 27 Le dédicant n'était pas un militaire, c'est pourquoi il n'est pas motivé de classer ce bas-relief parmi les monuments de la coh. n. Gallorum (Voir sur ce corps de troupe Ger o v, B.: Klio, 1959, pp. 196 et suiv. en particulier p. 208). 28 Schleiermacher, W.: Studien, p. 130. 29 S k r a b a r, loc. cit.; K a z a r o v, loc. cit. 30 Boutoucharova, L.: loc. cit. et au-dessus, n" 20/a. "Buren, A. W. van: AJA 64 (1960), p. 359. 32 I u v e n., Sat. VIII, pp. 156 — 157, et en plus: Friedländer, L.: Iuni I u v e n a 1 i s, Saturarum libri. II. Leipzig, 1895. p. 418. 33 D r e x e 1, Fr.: ORLI. Lief. 33. p. 77; C u m o n t, F. : Die Mysterien des Mithra 3 . Leipzig-Berlin, 1933. p. 207. Nagy, T.: Bud. Rég. XV (1950) p. 109, etc.