Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 25. (Budapest,1964)

VARGA, EDITH: Les monuments d'une coutume funéraire égyptienne de basse époque

et représentaient des personnages élancés debout, serrant la main contre leurs cuis­ses. On rencontre en même temps cjue celles-ci des statuettes d'argile de type analogue. Le visage de ces figurines fut parfois enduit de résine, et leur corps fut entière­ment emmaillotté. Les corps portent quelquefois une courte inscription, mais le texte hiéroglyphique ou hiératique, comprenan le nom du défunt, se trouve pour la plupart sur le petit cercueil en forme de coffret. Au temps de la XII e dynastie les figurines de cire ou d'argile seront remplacées par des statuettes de bois ou de pierre. Le mobilier funéraire comprenait en dehors de celles-ci aussi des morceaux de cire, se trouvant parmi les amulettes et les articles de toilette, que renfermaient des cof­frets ou des paniers en vannerie, placés près du mort. 20 La cire est mentionnée déjà dans les inscriptions des stèles énumérant les offrandes. 21 Les vestiges de cire adhérant à la peau d'une momie féminine de l'époque de la XII e dynastie, trouvée par Win­lock à Deir el Bahari, prouvent que la cire a été utilisée déjà en ces temps-là pour le procédé de l'embaument. 22 Dans les temps qui suivirent, la cire a joué dans l'embaument et dans le mobi­lier funéraire un rôle de plus en plus important. Dans la première moitié de l'époque de la XVIII e dynastie la coutume d'oindre et de fermer avec de la cire les ouvertures du corps momifié (bouche, yeux, oreilles, coupure du ventre) fut déjà généralement répandue, surtout dans la Haute Egypte, à ïhèbes et dans ses environs. 23 Aussi la résine a-t-elle été de plus en plus employée, surtout sur les joues de la momie et autour du crâne. 24 C'est encore dès cette époque qu'on rencontre dans la magie la pratique de plus en plus vaste de l'emploi des figurines de cire, ce qui peut être démontré aussi dans la littérature magique (et dans les monuments) de la basse époque et de celle de l'époque gréco-romaine. Leur usage a été très en faveur dans la medicine égale­ment: il suffit de rappeler les données du papyrus Ebers qui font allusion par exemple à l'effet guérisseur des figurines d'ibis en cire. 25 L'un des plus anciens monu­ments écrits de la « magie privée » est le papyrus Westcar, où l'amant de la femme adultère périt par la magie pratiquée avec un crocodile en cire. 26 Mais le document le plus connu nous est fourni par les actes du procès de conspiration du hârem contre Ramse3 III, dans lesquels l'un des principaux chefs d'accusation était la confection de figures en cire des dieux et d'hommes pour influencer les événements par la magie. 27 Les textes religieux nous renseignent surtout sur la confection de statuettes en cire 20 Hayes, William C. : op. cit. pp. 246, 249. 21 Par exemple, dans l'inscription d'une stèle funéraire de l'époque de la XII e Dynas­tie (Carnarvon-Carter, H.: Five Years Explorations at Thebes. A record of work done 1907—1911. London—New York—Toronto—Melbourne, 1912; Carter, H. : The late Middle Kingdom and Intermediate Period Nekropolis. p. 63). 22 Derry, D. E. : ASAE XLI, 1942, p. 248. 23 S m i t h, E. : Contribution to the Study of Mummification in Egypt. Mémoires Inst. Egypt., Fase. 1, 1906. p. 28; Smith, Ë. — Dawson, W. R.: Egyptian Mum­mies. London, 1924, pp. 113, 117, 124. — L'une des sources les plus détaillées relatives au rituel de l'embaumement est le texte du Papyrus Boulaq (n° 3), qui parle aussi de l'em­ploi de la cire (7,5) (Mariette, A.: Les papyrus égvptiens du Musée de Boulaq. I, 1871. II, 1872. Paris, no 3, pl. 6 — 14). 24 L u c a s, A. : Preservative Materials used by the Ancient Egyptians in Embal­ming. Le Caire, 1911. pp. 25, 27. 25 Pap. Ebers. 76, 17; 94,8 etc. 26 XII e Dynastie: Pap. Westcar 3,13.— V. sa traduction la plus récente: Brunner — T r a u t, E. : Altägyptische Märchen. Düsseldorf—Köln, 1963. pp. 11 et suiv. et pp. 254— 255. 27 Pap. Rollin, 1; Pap. Lee, 1,4 (D e v e r i a, Th.: Le papyrus judicaire de Turin et les papyrus Lee et Rollin. Paris, 1869. Pap. Rollin: PI. 5; Pap. Lee: PI. 6 — 7).

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