Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 24. (Budapest,1964)

ENTZ, GÉZA: Un chantier du XIe siecle a Zala vár

Le fragment est passé de Zalavár à Nagykanizsa, d'où il s'est acheminé en 1888, comme don de Vilmos Lipp, au Musée de Szombathely. Bien que la plupart des sculptures originales de Zalavár soient perdues, les dessins publiés par Récsey d'après Römer et Storno, ont pour nous une grande im­portance et peuvent être mis en parallèle à maints points de vue avec les sculptures existantes. Le cavalier représenté dans un champ circulaire inscrit dans un carré, est absolument comme la pierre de clôture à l'aigle. La conception du cheval s'apparente à celle du lion de la dalle de pavement décrit sous le n° 10. Les palmettes occupant les angles sont identique à la palmette de la pierre à l'aigle. Le caractère des pierres inscrites se rattache à celui des inscriptions existantes. 23 Ces dessins contri­buent donc considérablement à la détermination des sculptures en marbre de Zalavár. Les analyses de ci-dessus démontrent que dans la première moitié du XI e siècle un chantier avait fonctionné à Zalavár, dont l'activité peut être nettement déterminée. L'atelier travailla uniformément dans du marbre blanc, qui, sur quelques pièces est teinté de gris, de jaune, de vert ou de rouge. Cette matière précieuse pro­vient sans doute de Salsbourg. 24 La technique des sculptures est toujours la même. Toutes sont des reliefs en creux, c'est à dire la plasticité des dessins est due au fond renfoncé. En d'autres termes, le plan de base n'est pas le fond, mais la surface origi­nale lissée de la pierre, dont le fond apparent est taillé dans une profondeur de 8 à 10 mm. Par suite de ceci le contour ou la silhouette des dessins s'enlève nettement malgré sa faible plasticité. Dans les pièces plus marquantes les renfoncements furent coloriés, comme le témoignent les traces de couleurs, ce qui produit l'effet d'une incrustation de marbre de différentes couleurs. Les représentations sont toutes plates ou très peu plastiques. Elles sont articulées par des lignes faiblement incisées, en général d'un tracé très fin. Le ruban de l'entrelac simplement noué est rythmé par une ligne courant près du bord. Ainsi la large partie médiane de la natte est prise entre deux minces bandes. Cette solution typiquement byzantine n'est absente que sur la dalle de seuil. Là deux sillons divisent le ruban en trois bandes égales, qui, par rapport au dessin, est mince, contrairement au ruban large décrit et rencontré sur toutes les sculptures ornées d'entrelacs (pierres n os 2, 3, 4, 5, 7, 8 et 14). Les dessins géométriques servent pour la plupart de cadres aux motifs végétaux et animaux. Parmi les décors végétaux le plus général est la palmette qui recouvre d'ordinaire les angles. La forme la plus évoluée de la palmette décorant les pierres de Zalavár est présentée par la dalle de clôture à l'aigle (n os 2 et 3). C'est la silhouette de ces larges palmettes basses que l'on retrouve s\ir les dalles de revêtement dans une compo­sition spirituelle, recouvrant l'espace carré avec une légèreté naturelle, sous la forme de quatre grandes palmettes disposées obliquement et de quatre petites palmettes inscrites dans les bissectrices. On rencontre la palmette, ainsi que le large ruban non seulement dans une exécution d'un niveau élevé, mais aussi provinciale (n 08 4, 5, 7, 8, 14). Ce qui indique que le chantier devint dans une certaine mesure un atelier local. Les maîtres de Zala vár ont affectionné le dessin antiquisant des rinceaux et des feuilles (n os 6, 7). La rosace n'apparat dans une exécution très fine et de quelque sorte plas­tique que sur un seul fragment, qui, bien qu'il soit par sa technique apparentée 23 Récsey, V.: op. cit. pp. 58 — 68., et Histoire de l'abbaye de Zalavár, pp. 438 — 439 et 442. 24 P a p p, F. : Szent István korabeli építőkövek a Dunántúlról (Pierres de construc­tion de l'époque de Saint Etienne, en Transdanubie). Technika, 1938. pp. 359 — 363.

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