Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 24. (Budapest,1964)
ENTZ, GÉZA: Un chantier du XIe siecle a Zala vár
16. Petit fragment d'une dalle de clôture. Keszthely, Musée polies, avec, vers le côté décoré, de minces bords endommagés. Au bas on voit une mince tache rectangulaire de mortier bien aplanie, avec sur un bout un prolongement en forme de nez; on dirait qu'à sa place il y aurait eu un trou de tenon. Le plan supérieur de la pierre est soigneusement poli, et on y lit l'inscription écrite avec de beaux cractères romains: QVERENS INVENTO PVLSANS HIC GAVDET AP/ER/TO (fig. 10). Au-dessus de l'inscription on voit sur les deux pierres de gauche un talus recouvert assez régulièrement de traces de ciseau obliques et parallèles. Sur la pierre de droite le talus est plus large et les traces de ciseau sont absentes, par contre le talus existe aussi sur la partie inférieure. Les lettres en forme de coin, hautes, de 4 cm environ, sont très finement gravées. Dans la plupart des lettres les lignes vont en s'élargissant pour former un triangle (p. ex. V, T, A etc.). Ce type de lettres se retrouve sur plusieurs autres fragments de Zalavár également, mais c'est sur cette pierre qu'ils sont peut-être les plus beaux. La natte de ruban est taillée en méplat par une main bien exercée et témoigne d'une technique de haut niveau. Il est surprenant que la pierre originairement d'un seul morceau, présente sur toutes deux faces sculptées de fortes usures comme si on l'avait polie. L'usure commence au premier N du mot INVENTO et s'étend jusqu'à la partie supérieure du deuxième S du mot PVLSANS. Les extrémités inférieures des trois lettres de ce mot et les cinq dernières lettres de l'autre mot sont tellement usées qu'elles ont pour ainsi dire disparu. Sur la natte l'usure commence au troisième cercle compté de gauche, donc un peu plus avant que sur la partie inscrite. L'usure sera de plus en plus forte, à tel point qu'au cinquième cercle et dans une grande partie du sixième on ne distingue plus les sillons du ruban (fig. 12). A partir du septième cercle la surface est intacte. L'usure se trouve donc sur les deux côtés presque au même endroit, elle sera plus forte vers le milieu, puis soudainement elle cessera. Ce fait prouve qu'elle a été utilisée pendant assez longtemps comme marche d'escalier ou seuil. On distingue tant sur les surfaces sculptées que dégrossies de menues traces de crépi, et au-dessus du mot PVLSANS on voit un grand nombre de taches de blanchiment.
