Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 21. (Budapest 1962)
PIGLER, ANDRÉ: Notices sur quelques portraits néerlandais
37. Gortzius Geldorp : Portrait de la femme de Adriaen de Bruyn. Budapest, Musée des Beaux-Arts malgré les exceptions, comme un phénomène éventuel, surtout pour la raison qu'elle est en harmonie avec des dogmes d'origine biblique qui dans les siècles mentionnés ont donné une direction décisive à la vie spirituelle et intellectuelle. Les doubles monuments funéraires des nobles présentent les époux pour la plupart dans la dite disposition, gisant sur la tombe soit comme des vivants, soit sous la forme euphémique de la mort, dans un certain état de transition entre le sommeil et l'unanimité. Nous ne citerons qu'un ou deux exemples bien connus des deux variantes, en les choisissant intentionnellement dans des sphères culturelles éloignées l'une de l'autre : d'une part la tombe du duc Henri le Lion et de Mathilde, vers 1230 (Braunschweig, Cathédrale) et celle de l'empereur François de Lorraine et de MarieThérèse, 1754 (Vienne, église des Capucins), et d'autre part la tombe de Lodovico il Moro et de Beatrice d'Esté (Pavie, Chartreuse) ainsi que les tombes royales du XVI e siècle à Saint-Denis. Les exceptions trouvables sont relativement peu nombreuses : elles renforcent la règle d'une part, tandis que d'autre part elles attestent que dans la représentation des conjoints, selon la disposition mentionnée, ce n'est que le droit coutumier et non une loi écrite qui s'est fait valoir. Par exemple, sur le monument funéraire à Erfurt, de Walter von Glizberg, datant de la fin du XIII e siècle, ou à Mindelheim sur celui du prince Ulrich von Teck, décédé en 1432, c'est la femme qui occupe le côté droit héraldique, ce qui peut sans doute être attribué à la circonstance que la femme est morte avant son mari. Donc le droit coutumier mentionné n'était pas absolument obligatoire, et dans certaines conditions éventuellement d'autres considérations ou d'autres intérêts l'avaient précédé.