Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 21. (Budapest 1962)
PUPPI, LIONELLO: Angelo Zotto et quelques fresques padouanes du XVe siecle
Angelo, selon lequel ils « debeant facere unum sanctum videlicet pingere ambo unum sanctum ». 14 Nous n'avons pas les jugements, mais dans les registres des comptes de l'Église de S. Antoine seulement le nom de Jacopo continue à figurer : ce qui prouve qu'il a été préféré. 15 Même les peintures ne nous sont pas parvenues, elles ont été détruites par suite des remaniements que la Chapelle Gattamelata subit en 15(51 : toutefois, elles ont été vues par Marcantonio Michiel, qui note que «el San Paulo nel pill astro terzo a man dextra fu di mano di Agnolo Zotto Padoano ignobile pittore ». 16 Il est difficile de préciser si le « m. Agnolo depentor » qui travailla en 1472 dans le Palais Episcopal de Padoue 17 est bien le peintre qui fait l'objet de cette étude : mais la chose est probable. 11 faut par contre décidément refuser l'interprétation, offerte par Gonzati et recueillie par Malaguzzi Valeri, 18 d'un passage équivoque de Scardeone, qui remarque que les figurations du <<Salone» de Padoue, abîmées par l'incendie de 1420 «nunc rursum . . . per Zotum insignem pictorem restitutae visuntur». 19 D'après Gonzati, « Zotum » ne peut être compris, anachroniquement, Giotto, mais, justement, Zotto: le surnom de Angelo. En réalité, c'est à Giotto («Zotho summo pictore») que Giovanni da Nono attribuait la décoration du Salon, avalisé par Riccobello Ferrarese et par Ghiberti, 20 et s'il n'est pas ici le cas de discuter un problème particulier, toutà-fait étranger à nos assertions, il convient de souligner que Scardeone peut être tombé, dans un moment de préhistoire de l'art, dans une grosse erreur, et de préciser, en outre, que Michèle Savonarola, dans son « Commentariolus de laudibus Patavii», laisse entendre que la restauration du Salon devait être, déjà en 1440, fort, avancée, tandis que Michiel note que «La sala del Podestà fu dipinta segondo ilCampagnola, da Zuan Miretto Padoan parte, e parte da un Ferrarese». 21 L'ensemble des documents sur Angelo Zotto est complété par la stipulation susdite pour S. Giustina, du 3 octobre 1489, et par un contrat du 5 novembre de la même année, par lequel il s'engage à achever la décoration du Cloître de la Foresteria, toujours à S. Giustina : 22 il est probable, par conséquent, qu'il soit mort pas beaucoup plus tard, donc au début de années 1490. Malheureusement, dans la documentation les rapports avec des oeuvres concrètes sont très rares : de sorte qu'il est très important de considérer, avant de passer à une reconstruction stylistique destinée à partire d'un seul point de repère, et en plus largement fragmentaire, les rares et secs jugements exprimés par ceux qui ont vu d'autres oeuvres authentiques de Angelo. L'appréciation de Michiel est, nous l'avons vu, tout-à-fait négative et si péremptoire 14 L a z z a r i n i, V. — M o s c h e 11 i, A. : op. oit. pp. 109—110 ; Moschetti, A. : Di Jacopo da Montagnana e délie opère sue — dans Bollettino del Museo Civico di Padova. 1927 — 1928. pp. 169-171 et 204—207. 15 M o s c h e 11 i, A. : Di Jacopo da Montagnana ... p. 170. 16 Der Anonimo Morelliano (Marcantonio Middels Notizia d'opere di disegno). Ed. Frimmel. Wien, 1896. p. 8. 17 Z a n o c c o, R. : Il Palazzo vescovile nella storia e nell'arte — dans Bollettino diocesano di Padova. 1928. p. 183. 18 G o n z a t i, B. : op. cit. p. 58, n.3 ; Malaguzzi Valeri, F. : dans ThiemeBecker : Künstlerlexikon. I. Leipzig, 1907. p. 123. 19 S c a r d e o n e , B. : De antiquitate urbis Patavii. Basilea, 1560. p. 202. 20 G 1 o r i a, A. : Intorno al Salone di Padova. Padova, 1879. p. 58. 21 B a r z o n, A. : I cieli e la loro influenza negli affreschi del Salone in Padova. Padova, 1924. p. 8. L'information de M. Michiel est généralement acceptée par la critique et par l'historiographie artistique. 22 O r t o 1 a n i, P. F. A. : Annali de! Monastero di S. Giustina. F. VIII. pp. 727 — 28. Ms. n. 8 dans les archives de l'Église de S. Giustina, actuellement dans les Archives d'État de Padoue.