Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 20. (Budapest 1962)

JAKUBIK, ANNE: Un bas-relief Renaissance allemand d'apres Hans Leinberger

Parmi les oeuvres attribuées à Leinberger à la base de l'analyse du style, on retrouve encore deux compositions de Sainte Anne Trinitaire, qui pour nous sont intéressantes non seulement par leur sujet analogue, mais aussi du fait qu'elles se trouvaient dans des collections privées de Budapest. La plupart des objets conservés dans ces collections s'étant dispersés dans les années qui suivirent la seconde guerre mondiale, nombreux objets d'art sont passés à l'étranger, malheureusement nous ignoronsoù se trouvent actuellement ces deux sculptures. 30 L'un des groupes de Saint Anne Trinitaire était un morceau précieux de la collection Herzog (fig. 22). Dans le catalogue de 1932 de l'exposition Leinberger de Landshut, il figure déjà parmi les oeuvres sorties de la main du maître mais non exposées. 31 L'arrangement des trois personnages suit là aussi le type iconographique antérieur. La composition pleine de verve, le traitement monumental de la draperie et surtout le type de l'Enfant accusent une parenté étroite avec la Vierge assise de Leinberger, conservée au Bayerisches Nationalmuseum de Munich. 32 Cette ressem­blance permet de présumer que le groupe a dû être exécuté approximativement dans le même temps que celui de Munich, donc vers 1515. Parmi les oeuvres attribuées au maître des portails d'Altötting on trouve un groupe d'une composition analogue. 3a Le style de la statue de petite taille se trouvant au Musée Francisco Carolinum de Linz rappelle en effet le maître d'Altötting, cependant à l'arrangement des figures c'est probablement la statue de la collection Herzog qui a du servir de modèle, et cette parenté pourrait constituer une nouvelle donnée concernant le fait que le maître des portails d'Altötting aurait imité les compositions de Leinberger. L'autre groupe de Sainte Anne Trinitaire a été conservé dans la collection Korn­feld (fig. 23) ; il suit le type de l'autel d'Ingolstadt, bien que ses détails soient diffé­rents et que, contrairement au caractère solennel de celui-ci, il fasse une impression plus morne. La statue fut publiée par Theodor Müller comme l'oeuvre de Leinberger et datée grosso modo du même temps que le maître-autel de Moosburg. 34 Ce groupe est sans doute une variante plus tardive de la composition d'Ingolstadt, et bien qu'il soit d'une qualité inférieure, il présente pour nous aussi dans cet enchaîne­ment, un certain intérêt. Il est regrettable que cette statue, ainsi que l'autre, soient disparues, et nous les mentionnons dans l'espoir que notre article permettra de découvrir l'endroit où elles sont actuellement conservées. AXXE JAKUBIK 30 Tous deux ont figuré en 1930 à l'exposition du Musée des Arts Décoratifs de Budapest, intitulée «Exposition d'Art Sacré Ancien». Catalogue: pp. 14 —15, n oa 40—41. 31 B u c h h e i t—L i 1 1: op. cit. p. 28, n° 2. Publié dans : Éber, L. : Az Ipar­művészeti Múzeum Egyházművészeti Kiállítása I. Szobrászati művek. (L'exposition d'Art Sacré du Musée des Arts Décoratifs I. Sculptures.) Magyar Művészet VI, 1930. p. 516 ; et note 30 op. cit., fig. 9. 32 Müller, Th.: op. cit. pp. 207 — 208, n° 208. 33 H a 1 m, Ph. M. : op. cit. fig. 30. 34 M ü 11 e r, Th. : Zum Spätwerk Hans Leinbergers. Zeitschrift für Kunstge­schichte XII, 1949. p. 68, fig. 2. ; Les types de visages un peu âpres et le modelage intéressant du corps de l'Enfant sont très proches de la Vierge de Leinberger se trou­vant dans l'église Saint Martin de Landshut (Lill, G. : op. cit. p. 177). Ces atta­ches, nous invitent de dater la statue de plus tard, des années autour de 1518.

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