Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 19. (Budapest 1961)
FENYŐ, IVAN: Sur quelques dessins italiens du XVIe siecle
46. Jacopo Pontormo : Lutteurs. Budapest, Musée des Beaux-Arts Jacopo Pontormo : Harcosok. Budapest, Szépművészeti Múzeum fortement Michel-Ange, or là le rapport entre Pontormo et Michel-Ange est tout autre que sur les esquisses de San Lorenzo. Vasari peint un portrait intéressant et convaincant de Pontormo, cet artiste et homme curieux qui, malgré toutes ses extravagances, se présente dans la description du contemporain cadet sous un aspect extrêmement sympathique. La réserve néurotique de Pontormo, le repliement sur soi-même et sa peur du monde ont pris des mesures qui avec les années devinrent de plus en plus grandes. Et lorsque Cosimo Medici lui confia l'exécution des fresques de San Lorenzo — écrit Vasari — il a barricadé la chapelle de murs, de planches et de rideaux, de sorte que pendant les onze années qu'il y passa entra vaillant, personne, y compris ses amis, ne purent franchir le seuil de la chapelle. Connaissant les esquisses faites pour la fresque, il est particulièrement intéressant et instructif de lire les quelques lignes que Vasari écrit sur l'intention présumée de Pontormo en rapport avec ce travail. C'est lui qui nous apprend que Pontormo a voulu surpasser non seulement tous les autres peintres, mais aussi Michel-Ange luimême, bien que par ailleurs Vasari ne cesse d'accentuer sa modestie outrée et l'hommage qu'il rendait à ses confrères artistes, «Immaginandosi dunque in quest'opera di dovere avanzare tutti i pittori, e forse, per quel che si disse, Michelangelo», écrit Vasari. 7 Les dessins, surtout les esquisses faites pour le «Déluge» montrent en effet que, surtout dans les dernières années de sa vie, la fascination que Michel-Ange exerçait sur lui a dû s'augmenter en Pontormo jusqu'à devenir un conflit psychologique. L'influence de Michel-Ange, nous l'avons vu, s'est manifestée dans les oeuvres de jeunesse de Pontormo également. Dès les années 1530, ses relations avec Michel-Ange 7 V a s a ri, éd. Milanesi VI, p. 285.