Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 19. (Budapest 1961)

KOMORÓCZY, GÉZA: Cinq cylindres-sceaux de la Mésopotamie archaique

saye pas de déchiffrer la signification de ces emblèmes, aussi Moortgat les nom­me-t-il « emblèmes symboliques ». 46 Dans les gravures des cylindres-sceaux de la période archaïque et de celle d'Agadé, deux groupes d'emblèmes d'un intérêt particulier se retrouvent : en se servant pour l'un du dessin d'une plante ; 47 dans l'autre, à la barrette formant l'élément substantiel du dessin, des symboles, des emblèmes divins 48 apparaissent distinctement. Par le rapprochement de ces ornements à ceux dans la gravure du cylindre-sceau, 49 dans laquelle la barrette munie d'un rectangle et d'une étoile marche de pair avec d'autres emblèmes divins (scorpion etc.) il devient manifeste que les ornements géométriques doivent être considérés dans leur substance ou leur origine comme d'emblèmes divins. Le remplacement des objets de nature par des représentations symboliques dans les scènes des cylindres-sceaux aurait dû avoir lieu dans la période d'Agadé — peut être en raison de leur importance astrale. C'est ainsi que l'étoile symbolisant le ciel et le rectangle ou triangle pour le symbole de la terre ont été représentés à côté de la plante ou bien lui ont succédé. Le cercle tracé au milieu de la ligne verticale, les deux parallèles qui l'intersectent, semblent peut être représenter les champs azurés de l'Enlil. Le ciel est représenté, de préfé­rence, par l'étoile dans les scènes du lever du soleil et aussi ailleurs, car l'étoile est considérée comme étant plus représentative que le soleil — qui figure, du reste, dans la scène également. De cette façon, la scène du lever du soleil n'est plus limitée à la seule représentation du ciel, mais s'étend sur le cosmos entier, ce qui correspond d'ailleurs au rôle naturel (et ce qui en résulte : au rôle cultuel et mythologique) du soleil dans l'Univers et à l'importance dont jouit précisément Samas dans la période d'Agadé. Les emblèmes divisoires doivent donc être considérés comme la symbolique cosmologique dans une forme de plus en plus simplifiée. Le cylindre-sceau date incontestablement de la période de la l re dynastie agadé­enne (2350—2150 avant notre ère), plus précisément du premier tiers de celle-ci : la tendance de simplifier la représentation cependant n'apparaît pas encore à ce cylindre-sceau. du reste, est souvent prise par un cercle entre l'étoile et le triangle, voir par ex. Weber, O. : op. cit. fig^ 373. Il découle de tout ce qui précède que le cercle et les deux stries horizontales parallèles ont la même valeur, comme, par ailleurs, aussi le triangle et le rectangle, la pointe également en bas. Le dessin le plus simplifié est donné dans Dela­p o r t e, L. : op. cit. fig. 17, pl. 79 et dans Moortgat, A. : op. cit fig. 350 : le bâton y est muni d'un triangle à chaque bout. 46 Voir Moortgat, A. : op. cit. 47 Voir par ex. Delaporte, L. : op. cit. fig. 16, pl. 30, fig. 12, pl. 33, fig. 6, pl. 35. Une plante, en combinaison d'un vase trianguliforme ibid, fig. 18, pl. 34. Voir pour l'analyse *• M o o r t g a t , A. : op. cit. p. 5 — 6. Pour la période Jemdet-Nasr conf. aussi ibid. les figures 9 —11. 48 La représentation de la lune dans Le grain, L. : op. cit. n° 495., celle de l'étoile seule dans Moortgat, A. : op. cit. fig. 221. (conf. la page 113.) ; celle de l'étoile*" surplombée du croissant dans Delaporte, L. : op. cit. fig. 3. de la planche 71. Elle représente incontestablement l'emblème du dieu Sin et de la déesse Istar de la Babylonie ancienne. Le couteau est l'emblème divisoire dans Moortgat, A. : op. cit. fig. 74.. "Delaporte, L. : op. cit. fig. 3. de la planche 50.

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