Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 19. (Budapest 1961)

KOMORÓCZY, GÉZA: Cinq cylindres-sceaux de la Mésopotamie archaique

12 — 13. Deux dieux. Cylindre-sceau. Budapest, Musée des Beaux-Arts Két isten. Pecséthenger. Budapest, Szépművészeti Múzeum 5. Cylindre-sceau. Deux dieux, deux implorateurs (fig . 12—13). 50 Scène à quatre figures, dont la composition n'est pas explicite. 1. Le dieu Samas. Coiffé d'une tiare à quatre cornes, la main droite à la ceinture, dans la main gauche inclinée il tient le poignard dentelé. Les doigts sont dessinés avec netteté. Le vêtement consiste en une tunique qui, en descendant, se rétrécit en forme de triangle, indiquée par des hachures horizontales. Au-dessous de la cein­ture, le costume est rendu par des hachures verticales ; la tunique s'ouvre devant. Le pied gauche de Samas, démesurément allongé, se repose sur un rudiment de montagne. Samas peut être reconnu à sa parure, à son arme et au rudiment de la mon­tagne aménagé sous son pied. Samas reste toujours figure préférée des scènes d'im­ploration et d'hommage de la Babylonie ancienne, dont la popularité ne fut éclipsée même par l'ascendance de Marduk, ce qui, à une certaine mesure, était une tendance opposée à la mythologie officielle, mais correspondait aux faits analogues de la lit­térature : Samas avait été aussi le dieu principal des épopées Etana et Gilgames. Dès la période de la Babylonie ancienne, la représentation de Samas devint entière­ment rudimentaire : les faisceaux de lumière disparurent de son épaule, la montagne se réduisit sous son pied, l'attitude figurée du dieu se raidit complètement. Aussi le mouvement du pied devint-il forcé : l'artiste ne voulut pas apporter des corrections au mouvement canonique, le pied, cependant, dut atteindre le sommet de la montagne réduite. 2. Coiffée d'une tiare Gudea et vêtue d'une robe à franges, une figure droite, debout ; elle lève la droite en signe de salut, la gauche touchant le coude du bras droit. Le mouvement est plein d'entrain. Le geste est celui du salut caractéristique des Mesopotamiens. 3. Figure coiffée d'une tiare à quatre cornes, vêtue de «kaunakès», les mains levées devant soi. Il semble qu'elle a à la nuque des cheveux. Le geste qu'esquisse la figure, est celui de la prière de bénédiction ou d'imploration, geste remontant à la plus haute antiquité. Le personnage apparaît à la majorité des cylindres-sceaux de la Babylonie ancienne, il est censé être une déesse de bénédiction. Selon notre opinion, le dessin seul ne fournit pas les éléments suffisants pour être à même d'établir une distinction entre la déesse de bénédiction et la prêtresse d'imploration ; l'acte de la bénédiction et de l'imploration s'exprime dans les langues sémitiques par le même mot, ce qui répond au rôle confondu et effacé de ces figures. Aussi ne semble­t-il pas évident non plus que la déesse aurait été plantée au fond de la gravure. Il ne nous paraît point erronné de revêtir cette figure ou ce type du même attribut qu'avaient les dieux secondaires (parèdres) dits «dieux introducteurs» qui, selon toute 50 Cote: 51.2386; Matériau.: lémonite noire (4,1—4,4). Hauteur 22 mm, diamètre aux extrémités 10 mm, au centre 9 mm.

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