Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 18. (Budapest 1961)

CASTIGLIONE, LADISLAS: Un taureau Apis gréco-égyptien du VIe siecle avant n. e

d'éléments égyptiens. On a relaté sur Epaphos, fils dTo, né en Egypte, qu'il avait épousé Memphis, la fille du Ml, il a fondé la ville de Memphis et a eu, comme roi égyptien, une nombreuse descendance, dont il suffit d'indiquer Danaos et Aigyptos, les héros de l'autre mythe grec généralement connu, ayant trait à l'Egypte. Les détails égyptiens du mythe d'Io-Epaphos sont nés dans les milieux des Grecs installés en Egypte, mais ils se sont de bonne heure répandus dans tout le monde grec, même ils ont été mis en forme littéraire dans les genres épiques et dans le drame. L'identification d'Epaphos avec Apis a dû avoir lieu déjà alors ou un peu plus tard, probablement à Memphis, mais elle n'a dû vivre durable­ment que dans les milieux grecs d'Egypte, pour entrer, grâce à Hérodote, dans la littérature. L'autre interprétation grecque du culte d'Apis est fondée sur une ressemblance des noms : le héros péloponnésien nommé Apis fut identifié avec la divinité memphite (Hp), Apis, roi d'Argos, qui obligé de quitter sa patrie, s'est rendu en Egypte où il s'est installé et fut vénéré après sa mort comme dieu. 21 Ces interprétations mythiques sont fort caractéristiques de l'effort des Grecs archaïques parvenus à l'étranger, d'établir un rapport « historique » ou plutôt mythique entre leur nouvel ambiance et son passé et leur patrie et leurs traditions. L'identification des divinités étrangères avec leurs propres dieux était la forme spon­tanément constituée, qui permettait aux Grecs de vénérer les dieux de leur nouvelle résidence sans devoir renier leur propre conception religieuse. Ceci ne signifie nulle­ment que les Grecs d'Egypte auraient vénéré le taureau Apis purement comme un dierr grec. Hérodote, qui séjourna en Egypte au milieu du V e siècle, est le meilleur témoin du fait que les Grecs vivant en Egypt —• informateurs les plus importants d'Hérodote — ont connu jusque dans ses détails le culte d'Apis, les prescriptions sacerdotales y relatives, ainsi que les croyances populaires. Les Grecs de Memphis avaient, selon le témoignage d'Hérodote, donné crédit aux racontars des prêtres égyptiens qui rapportaient que le taureau sacré fut tué par Cambyse. 25 Dans les temps qui suivirent Hérodote, particulièrement au IV e siècle, puis à l'époque hellé­nistique les monuments et les données Grecs se rattachant au taureau Apis seront de plus en plus nombreux et témoignent non seulement de la connaissance du culte, mais aussi de la vénération du dieu par les Grecs. Ces données cependant sont de beau­coup postérieures à la statuette étudiée, c'est pourquoi nous négligerons leur enu­meration. 26 Il convient toutefois de signaler les statuettes de bronze d'Apis, qui, bien que postérieures à l'exemplaire de Budapest, appartiennent à la sphère du phénomène observé chez celui-ci. G. Roeder, dans son deuxième grand ouvrage sur la petite plastique de bronze égyptienne, 27 énumère plusieurs statues d'Apis pro­venant pour la plupart des temps qui suivirent l'époque classique, que les Grecs ont exécutées en style grec tout en conservant et les marques distinctives du taureau sacré et le schéma égyptien. Il est important de noter que ces statuettes proviennent à peu d'exceptions près d'Egypte et que celles dont le lieu de découverte est connu, tel par exemple le spécimen d'Anvers, 28 ont été trouvées à Memphis. Donc la coutume selon laquelle les maîtres grecs avaient exécuté pour les Grecs séjournant à Memphis rem: RE IX. 1916, p. 1732 et suiv., passim ; Gruppe, O.: Griechische Mythologie. 1906, v. le registre; H opiner, Th.: Plutarch über Isis und Osiris II. 1941, p. 174; Bonnet, H.: Reallexikon, 1952. p. 51. 24 M e y e r, E.: Roschers Lex. I. 1884 — 1886, p. 421 ; Roscher: ibid.; Robert, C: Die griechische Heldensage I. 1920 p. 260 et suiv. "Kienitz, Fr. K.: Politische Geschiebte. 1953, p. 57 et suiv. 2 6 y 0 i r sur ce sujet ma monographie de Sarapis en préparation. 27 Ägyptische Bronzefiguren. 1956, § 421. 28 Roeder, G.: op. cit. § 421 b.

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