Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 17. (Budapest 1960

ESZLÁRY, EVE: Une statuette équestre baroque dans la Collection des Seulptuies Anciennes

une forme d'entonnoir, soit plaquée sur le corps, soit retombant librement, il est frappant de voir l'identité de la manière de tailler la draperie retombant sous le pectoral de notre cavalier avec celle de la Minerve du parc du château de Nymphenburg (fig. 60). On retrouve également sur l'une et l'autre statue la draperie rejetée sous l'épaule gauche à travers le bras, qui consiste en une rainure profonde entre deux larges surfaces saillantes d'un traitement angulaire. 16 La mise en relief des formes du corps sous la cuirasse qui la couvre, la forme stylisée de la figure animale différant de sa forme naturelle, telles qu'elles se présen­tent sur notre statue sont des traits évoquant le style décoratif de Volpini. Le lion cabré de la statue d'Héraclès érigée dans le parc du château de Nymphenburg, avec sa gueule excessivement large, avec sa crinière arrangée en boucles ondulées, les os angulaires fortement accentués dans les flexions des pieds, avec la surface côtelée stylisée, marquant sur le tronc et les pieds de devant l'ossature et les muscles, accu­sent une conception identique dans la stylisation des formes naturelles que la figure du cheval de notre statue. 17 Les similitudes ci-dessus esquissées plaident en faveur de la paternité de Giuseppe Volpini, le sculpteur d'origine et de formation italienne du prince électeur, qui fit en premier lieu des travaux d'ordre décoratif, mais qui fit aussi son portrait. 18 Pour trancher cette question il nous faudrait, bien entendu, connaître l'oeuvre com­plet de Volpini qui jusqu'ici n'est publié qu'en partie. On mentionne de manière erronnée Volpini comme la maître d'une des statues équestres de Maximilien Emmanuel II, dénotant une orientation française. 19 La question se pose toutefois de savoir si ce n'est pas quelque ancienne tradition qui avait donné naissance à cette attribution erronée, et selon laquelle Volpini aurait fait une statue équestre d'après le prince. Si oui, c'est bien la pièce de notre musée qui est susceptible d'être cette oeuvre, ou éventuellement sa maquette en marbre. EVE ESZLÁRY 16 La photographie de la statue de Minerve est publiée dans Alchen s, A. : Die Plastiken im Schlosspark Nymphenburg. Augsburg, 1938. p. 51. 17 La statue est publiée : A 1 c k e n s, A. : op. cit., p. 50. 18 W e i h r a u c h, H. R. : Die Bildwerke in Bronze und in anderen Metallen. Bayerisches Nationalmuseum München. München, 1956. Catalogues XIII, p. 5, n° 252. — Le portrait mentionné a un caractère surtout représentatif, tandis que notre statuette a été faite plutôt pour des buts décoratifs. La représentation de la toison d'or, élément important des créations représentatives, a ici été omise. La manière de représenter l'intemporel du visage, indépendant de l'époque, est caractéristique de l'une et de l'autre oeuvre. Les deux portraits du maître exécutant en premier lieu des ouvrages décoratifs, ne dénotent aucune autre particularité identique, caractéristique de son style. Il a dû exécuter ses portraits sans doute d'après des médailles ou gravures. Les ressemblances stylistiques sont les plus apparentes sur' les détails devenus schématiques dans la pra­tique des sculpteurs exécutant des tâches décoratives. 19 W e i h r a u c h, H. R. : op. cit., p. 189, infirme l'attribution erronée.

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