Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 15. (Budapest 1959)

ENTZ, GÉZA: Deux pierres sculptées a décor de palmettes de Sződ

DEUX PIERRES SCULPTÉES A DÉCOR DE SZŐD DE PALMETTES L'attention des participants aux excursions, organisées en 1953 par le professeur Charles Csányi pour visiter les monuments historiques de la Hongrie, fut retenue par une marche d'escalier menant à l'église catholique de Sződ. La dalle était décorée d'une rangée de palmettes qui se rattachait nettement à un groupe de nos sculptures du XI

e siècle, déjà connu et évolué sous l'influence des plaques de sabretaches. La marche d'escalier de Sződ, comrjosée de deux morceaux, fut dégagée et transportée, en 1954, au Musée des Beaux-Arts. Les deux morceaux, bien que de caractère absolument identiques, ne s'emboîtent pas l'un dans l'autre.

1 Nous donnerons leur description ci-dessous (fig. 15). Le décor, sculpté en bordure de la pierre, consiste en deux parties : la zone verticale de la pierre porte une rangée de palmettes dont les feuilles sont dirigées vers le bas, tandis que sur la surface horizontale se trouve une bande de décors très frustes. —- La pierre majeure porte sur presque toute la surface de son épaisseur six palmettes. L'arc de la plus petite paire de feuilles, la plus proche de la tige, dessine un cintre, et les sillons courent — à l'encontre des sillons plus serrés et profonds des deux autres paires de feuilles — le long des bords des feuilles qui présentent ainsi une surface plus large que les autres. Elles sont reliées par un ruban étroit et au-dessus d'elles une mince tige doucement arquée mène aux palmettes voisines. Les extrémités de la paire de feuilles médianes se courbent doucement vers le haut, tandis que les deux feuilles inférieures tournées vers le bas se terminent par une petite boule. La palmette se termine au milieu par une petite feuille qui, ainsi que les petites boules, joignent le bandeau méplat qui clôt l'ornement. Les trois palmettes de gauche sont mutilées et furent, lors de la mise en usage de la pierre comme marche d'escalier, grossièrement enduites de mortier de ciment. — L'ornementation continue sur la large surface fruste de la dalle, mais il est en si mauvais état qu'on ne peut distinguer ses formes que vaguement. Heureusement les sculptures analogues (Veszprém, Pilisszentkereszt, etc) permettent en toute évidence de déterminer ce motif. Trois paires de feuilles arquées et sillonnées se confrontent et leur tiges sont reliées par un mince ruban. C'est de celles-ci que naissent trois feuilles verticales parcourues de sillons parallèles, qui de derrière la tige reliant les palmettes supérieures sexpartites, atteint, en se rabattant sur celles-ci, la ligne de leur demi-longueur. Les traces de la continuation des trois feuilles sont plus ou moins partout 1 N

08 de l'inv. : (pierre majeure) 54.320, (pierre mineure) 54.321. Dimensions : longueur 130 et 78 cm, largeur uniforme 90 cm, épaisseur 31 cm. Leur matière est un calcaire d'eau douce. Voir le premier compte rendu des pierres sculptées dans « Magyarország műemléki topográfiája >>, V. : Pest megye műemlékei II. (Topographie des monuments historiques de Hongrie. Tome V : Les monuments historiques du c omit at de Pest. IL). Budapest, 1958. p. 160, fig. 230. La datation du XIP siècle y est erronée.