Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 14. (Budapest 1959)

GARAS, CLAIRE: Joseph Winterhalter

l'esquisse de Zabrdoviee, il s'agit d'une feuille qui porte deux figures de femmes allégoriques : la Charité avec le coeur brûlant et le pélican, et l'Abondance avec la corne d'abondance et à ses pieds le mendiant (fig. 54). 14 L'agencement avec les pseudo-statues rappelle les peintures murales de Brno-Zabrdovice : selon les docu­ments de l'époque. Winterhalter a particulièrement chéri ce type de représentation avec les figures de niches peintes en grisaille. 15 Les types remontent sans aucun doute à Maulbertsch, or l'exécution et le tracé sont fort caractéristiques de Winter­halter : le dessin des yeux, des bouches, des mains, etc. est presque identique à celui de l'esquisse de New York. Une esquisse de Winterhalter, authentique et qui peut être datée d'une façon précise — qui est donc d'une importance évidente pour l'identification des dessins — est la Vision de Saint Joachim (Vienne, Collection Anton Schmid) qui a figuré à l'exposition d'oeuvres graphiques du XVIII e siècle, à l'Albertina (1956), comme une oeuvre de Maulbertsch (fig. 55). 16 Le dessin en haut cintré, dont le style est évidemment proche de Maulbertsch — avec sur le recto la composition achevée et sur le verso l'esquisse légèrement tracée de la figure de Joachim — est, dans sa composition, comme dans ses détails, identique au tableau de l'autel latéral de l'église des Prémontrés, de Brno —Zabrdoviee, tableau que Winterhalter a peint, en 1782, comme pendant du tableau d'autel de Sainte Anne, signé et daté. La petite esquisse du tableau d'autel est conservé au Musée de Brno ; elle représente Joachim à genoux auquel un ange montre la Vierge planant dans les hauteurs dans une gloire en amande, comme le dessin et le tableau d'autel achevé. 17 L'exé­cution soignée et le contour précis, permettent de supposer que le dessin de Vienne a dû être l'esquisse définitive du tableau d'autel de Brno, présentée en vue d'obtenir une approbation. Le tracé est un peu plus paisible et plus sûr que celui des dessins antérieurs de Winterhalter, mais les contours restent agités et l'expression fade est la même. Selon les particularités du style et la signature identique à celle de la feuille de New York, le dessin jusqu'ici inconnu et récemment découvert au Musée des Beaux-Arts de Budapest, est sans aucun doute de Winterhalter. 18 L'esquisse d'une composition hémicyclique, probablement exécutée pour une peinture murale en forme de lunette, représente Moïse agenouillé devant le buisson ardent et l'appari­tion impérieuse de l'Éternel (fig. 56). Nous ignorons la destination et la date exacte de ce dessin ; sa liaison, cependant, avec les oeuvres de Winterhalter est évidente, le tracé manquant de netteté et les types, rappellant fortement les dessins déjà énumérés. Les esquisses dont nous venons de nous occuper qui se rattachent à des oeuvres authentiques, de même que le dessin de Budapest, constituent un ensemble cohérent, 14 Lavis à l'encre de Chine, 159x227 mm. Exposé à Vienne, Albertina 1956 : F. A. Maulbertsch und die Kunst des österr. Barock. 32 N° 102. 15 II souligne dans son autobiographie: „...besonders aber bildhauer Statuen in Nischen grau in grau zum Täuschen zu bearbeithen fähig war',, id. C er r o n i, Ms. 60, 176. 16 Mine de plomb, plume, lavis à l'encre de Chine. 229 X 129 mm. Légende : „Hoch 54 Ellen". Exposé à Zürich, Kunsthaus 1955. Schönheit des 18. Jahrhunderts N° 214 et à Vienne, Albertina : ,,F. A. Maulbertsch und die Kunst des Österr. Barock". Katalog 13, N° 18, sous le nom de Maulbertsch. 17 Brno, Mor. Museum, N° do l'inv. B. 57. Sur papier à l'huile 350x225 mm. 18 Budapest, Cabinet des Dessins du Musée des Beaux-Arts. Le dessin à la plume provenant de legs d'Etienne Delhaes, à été trouvé et identifié par I. Fenvő. N° de l'inv­57. 46. K.

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