Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 14. (Budapest 1959)

SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Vases lucaniens au Musée des Beaux-Arts

saillie de la hanche et la ligne arquée des contours du corps rappellent la sculpture grecque du deuxième quart du IV e siècle ; nous savons aussi que ce motif était en vogue dans le milieu de Scopas et de Lysippe 20 bien que ce ne fût pas sous la forme de la variante que présente notre statue ; il n'est d'ailleurs aucunement nécessaire de considérer l'apparition de ce motif comme due à l'influence directe de la sculpture grecque antérieure au milieu du IV e siècle : aussi le fait que ce type de figure appa­raisse sur les vases de l'Italie Méridionale ne constitue-t-il pas un critère permettant de dater une pièce avec précision. 21 Ce type apparaît à plusieurs reprises sur les vases d'Apulie pour représenter la figure humaine se trouvant dans le naiskos sépulcral 22 ; étant donné que ces figures — comme le montre, dans la plupart des cas, le fait que leur couleur est blanche — sont destinées à représenter une statue ou un relief, il est fort possible qu'en Italie Méridionale la grande sculpture de l'époque utilisait également ce type, d'ailleurs en vogue en Attique même sur les reliefs sépulcraux d'époque tardive. Il est en tous cas vraisemblable que ce type est parvenu en Lucanie par l'intermédiaire des peintures de vases apuliennes ; le type est très fréquent, par exemple, sur les vases du peintre des Choéphores, qui était un des premiers en date parmi les maîtres lucaniens. 23 La figure de Dionysos, se reposant seul, dans une pose empreinte de calme, au milieu du thiase, est également une innovation de la fin du V e siècle ; le type représenté sur le vase de Budapest apparaît déjà sur les vases attiques de l'époque de Meidias, il est courant, en outre, sur les vases de Kertch. 24 Dans ce cas également, la peinture de vases d'Apulie a sans doute servi d'intermédiaire. 20 Sur «le satyre jouant de la flûte» et ses variantes, v. Klein, W.: Praxiteles. Leipzig, 1898. p. 212 — 4; Paris Landsdowne (F u r t w ä n g I e r : Masterpieces, p. 357 sqq ; L i p p o 1 d ; Gr. Plastik, p. 261, note 17) ; l'«Hermès» de Florence (M a n­s u e 11 i, G. A.: Galleria degli Uffizi. La scultura I. Roma, 1958. p. 50 — 51. fig. 29a—b); le Pothos de Skopas ; etc. Le type est en vogue sur des reliefs également au cours de la deuxième moitié du siècle, ainsi sur le relief dTlissos ; etc. Cependant, la variante du motif que nous venons d'analyser et pour laquelle on semble avoir eu de la prédi­lection en Italie Méridionale, n'apparaît sur aucun des sculptures ou reliefs. Par contre, la main droite placée derrière le dos, telle qu'on la voit sur le vase de Budapest et qui constitue un geste tout à fait inhabituel dans l'histoire italiote du motif, a de nombreux parallèles dans la sculpture et dans la peinture de vases du IV e siècle dans la Grèce. Dans la sculpture monumentale par exemple, on peut renvoyer à l'Héraclès Farnèse et au Méléagros de Skopas ; sur une stèle funéraire attique : C o n z e Taf. 208 ; sur un vase de Kertch : Schefold, K.: Untersuchungen zu den Kertscher Vasen. Berlin—Leipzig, 1934. N° 188 (figure de Hermès, avec les jambes croisées). Parfois même sur des vases d'Apulie : CVA Copenhague, pl. 262, 2a ; etc. 21 Trendall: Paestan Pottery, p. 48 ; cf. Stud. Robinson, op. cit. p. 120, où l'auteur renvoie aux stèles funéraires attiques du troisième quart du IV e siècle. 22 P. e. Pagenstecher, R.: Unteritalische Grabdenkmäler. Strassburg, 1912. p. 87, N° 7/c ; Taf. IX. 2 ; CVA Copenhague pl. 256 ; CVA Baltimore 3, pl. 20 ; Boll. d'Arte 6, 1926 — 27. p. 24, fig. 7. "Trendall: Stud. Robinson. 1. cit. pl. 38a—b, 40, etc. et p. 122. Chez le peintre de Primato : T r e n d a 11, Vasi Vat. tav. Illa. 24 Sur des vases attiques à figures rouges de l'époque de Meidias, p. e. H a h 1 a n d, W.: Vasen um Meidias. Berlin, 1930. Taf. 16 b ; G r ü n h a g e n, W.: Ant. Original­arbeiten in Erlangen. Nürnberg, 1948. Taf. 14 = B e a z 1 e y : ARV p. 866, 2 ; un cra­tère du Musée des Beaux-Arts de Budapest : Szilágyi — Castiglione op. cit. Taf. 15, 2 ; etc. Sur des vases de Kertch : Schefold: op. cit. p. 80 — 82 (l'auteur pense qu'il y avait un modèle appartenant à la peinture monumentale). Le type est fréquent dans la grande sculpture également, de même que sur les reliefs. En Italie Méridionale, il devient vite courant. Sur la formation de ce type nouveau, v. Metzger, H.: Les représentations dans la céramique attique du IV e siècle. Paris, 1951. p. 132, 372 — 3. 2 Bulletin 14 17

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