Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 14. (Budapest 1959)
SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Vases lucaniens au Musée des Beaux-Arts
portant le poids du corps qui est devant 16 , mais après le milieu du siècle cette variante est entièrement remplacée par le motif de la stèle d'Alxénor qui apparaît également sur la frise du Parthenon et sur d'autres monuments de la grande sculpture de la même époque 17 ; la seule différence essentielle qui sépare ce motif et le satyre de notre vase est que, dans le cas de la figure de la stèle d'Alxénor, la tête et le buste se détournent du côté de la jambe qui porte le poids du corps. La variante plus riche en contrastes doit être née à la fin de l'époque de Pheidias ou pendant la période suivante ; c'est alors qu'elle apparait sur les vases à figures rouges et dans la grande sculpture sur des reliefs aussi bien que sous la forme de statues isolées. 18 C'était là que les peintres de vases de l'Italie Méridionale avaient dû trouver le modèle et c'était sur leurs vases que ce type, répété d'innombrables fois et dans les compositions les plus diverses, devint un motif stéréotypé. 19 La 16 P. e. Langlotz, E.: Gr. Vasen in Würzburg. München, 1932. Taf. 153, N° 485 ; la kylix du peintre d'Antiphon, vers 480. On rencontre ce type, bien que rarement, même surles vases d'Italie Méridionale, p. e. CVA Copenhague, pl. 262, 2 a. Avec la tête tournée en direction opposée, sur la kylix d'Onésimos : B e a z 1 e y — Caskev: Attic Vase Paintings in the Museum of F. A. Boston II. Boston, 1954. pl. 43, N° 81 (vers 480). 17 Pour le motif sur la frise du Parthenon: Schweitzer, B.: Jdl 54, 1939. p. 10 et Anm. 16. Ce type se rencontre sur un des reliefs du temple d'Ilissos, faits entre 440 et 430 environ: Ant. Denkm. Taf. 36, C 2 ; par ailleurs, évidemment sous l'influence de la frise du Parthenon, le motif est fréquent sur les reliefs du IV e siècle (C o n z e : Att. Grabrel. Taf. 61 passim, etc.). Le même motif, tourné en direction opposée : CVA Oxford 1, pl. 37, 4, sur une lécythe de la fin du V e siècle ; CVA Mus. Rodin 1, pl. 25, 3, sur un cratère attique du IV- siècle ; dans ce dernier cas, cependant, le buste se tourne du côté de la jambe qui porte le poids du corps, ce qui constitue une rupture avec la tradition de l'archaïsme tardif et la tradition classique. D'ailleurs, le type qui apparaît sur la frise du Parthenon ne disparaît pas avec le Ve siècle. 18 C'est là la variante moins fréquente dans l'art de la Grèce proprement dite. Voici quelques exemples: «L'Aphrodite de Daphni » (Arndt, P.: BrBr 673 rechts: texte avec liste des copies; Schräder, H.: Phidias. Frankfurt a. M. 1924. p. 203 — 10, avec des données supplémentaires ; la bibliographie ultérieure se trouve chez L i p p o 1 d, G.: Gr. Plastik, p. 155, note 6.)— cette Aphrodite avait été rapprochée de l'art de Phidias par Amelung déjà (EA pl. 512 — 3, texte) ; un relief votif représentant peut-être la statue de culte de Daphni (S v o r o n o s, Taf. 165, N° 1601; cf . A r n d t et S c h r a d e rop. cit.) ; une matrice en terre cuite du style de Pheidias (R o d e n w a 1 d t, G.: Jdl 41, 1926. p. 191 sqq ; Rodenwalt suppose qu'il y avait eu des modèles picturaux, p. 197); le skyphos à figures rouges de Polion (vers 420, Richter - Hall: op. cit. pl. 156, N° 156); pyxis à figures rouges (CVAGrèce 2, III Id, pl. 29, 6) etc. Au IV e siècle cette variante perd sa popularité. 19 Apparaît déjà sur les vases proto-italiotes. La très grande fréquence de son apparition sur les vases exécutés en Apulie après le milieu du siècle montre que c'est en Apulie même que ce motif est devenu stéréotypé, employé d'une manière systématique pour former le côté droit des compositions. On le transpose souvent au côté opposé, en donnant, conformément aux exigences de la composition, le dessin spéculaire, inversé du motif (p. e. CVA Copenhague, pl. 237, 1; etc.) ; la même chose se voit déjà sur un relief attique (S v o r o n o s Taf. 224, N° 2787). Dans d'autres cas, c'est le port de la tête seulement qui change lors de la transposition (p. e. CVA Copenhague, 264, 6 ; etc.), ce qui fait que la figure s'insère beaucoup moins bien dans la composition. Enfin, d'une façon qui caractérise bien la peinture de vases en Italie Méridionale, le motif peut devenir complètement autonome, indépendant de la signification que lui conférait sa présence à l'intérieur de la composition, il peut apparaître dans une position d'une disharmonie blessante : il arrive en effet que sa forme, constituée à l'origine pour fermer le côté droit de la composition, soit conservée sans changement à d'autres endroits de la composition. Parfois, le motif perd tout son sens : la figure de jeune homme s'appuie au vide (T r e n d a 11, Vasi Vat. tav. 48c). En Campanie, le motif est bien plus rare qu'en Apulie, mais on le connaît là aussi (p. e. CVA Br. Mus. 2, IV Ea pl. 10, 9a ; C a m b i t o g 1 u, A.: Some Campanian Vases in the Manchester Museum. Manchester, 1950. pl. V. 2 ; etc.). Concernant son apparition à Paestum, v. Trendall: Paestan Pottery, p. 47 — 8. Les peintres de vases étrusques connaissent ce motif également.