Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 10.(Budapest, 1957)
AGGHÁZY, MARIE: Les réprésentations du purgatoire au XVIIIe siecle
ce sont les vestiges de la tradition des prédelles allemandes qui continuent à vivre. 10 Plus à l'Est, à Wroclaw — Breslau en Silésie, on rencontre sur la prédelle de l'autel de la Sainte Croix de l'église Corpus Christi, une scène du purgatoire en bas-relief, œuvre d'Adam Grünseisen, un des disciples de Thomas Weisfeldt, 17 scène où entre le groupe du Calvaire et du purgatoire plane un ange apportant la délivrance. Des solutions analogues à celles des exemples allemands, furent fort répandues en Hongrie au XVIII e siècle: deux exemplaires nous sont connus de Kosice — Kassa dont un se trouve dans le cloître des Franciscains de Kosice —Kassa 1H et l'autre a passé en pièces isolées au .Musée des Beaux-Arts de Budapest (fig. 29-31). 111 Etant donné que l'influence du style de Thomas Weisfeldt, sculpteur de Wroclaw — Breslau, sur l'oeuvre de Joseph Hartmann, sculpteur de Kosice — Kassa, est tenue á jour aussi ailleurs,-' 1 la question se pose de savoir si ce n'est pas dans l'entourage de Hartmann qu'il nous faut chercher le maître des sculptures de Kosice-Kassa, représentant Je purgatoire, et si ce n'est pas directement de la Silésie (pu- ce motif es! arrivé en Hongrie, motif qu'on rencontre surtout dans les églises franciscaines. Ne connaissant pas les dates exactes de tous les exemplaires, nous ne sommes pas en mesure de précisément suivre le cours de sa diffusion. Or. étant donné qu'on rencontre cette représentation du purgatoire dans presque toutes les églises franciscaines, il se peut que les quelques exemples trouvables en dehors de cet ordre ont été exécutés sous leur influence. L'exécution technique des diverses pièces montre elle aussi une certaine différence entre les divers exemplaires. Les deux spécimens de Kosice —Kassa, celui des Franciscains et la série qui se trouve actuellement à Budapest, sont très rapprochés l'un de l'autre. Les figures enveloppées de hautes flammes sont sculptées presque en ronde bosse. L'attitude des personnages est variée, quelques-uns portent leur sort avec une douce résignation, tandis que les visages des autres sont déformés par la douleur. L'une des séries de Kosice —Kassa a dû être exécutée dans les années d'avant 1740, au début de l'activité de Joseph Hartmann, car, déjà en 1737,on retrouve ce thème dans une représentation en faible relief sur le frontispice de la table de l'autel Krucsay de l'église des Minorites de Nyírbátor. 21 Ce thème a dû parvenir en Transylvanie, sur la table de l'autel Saint Michel de la cathédrale de Alba Julia —Gyulafehérvár par la même voie que les autres motifs baroques originaires de la Haute Hongrie. Nous possédons une donnée selon laquelle c'est Manzador Pins, futur évêque, qui, en 1707, a reçu l'autorisation d'ériger un autel du purgatoire, 22 lequel n'a cependant pu être réalisé, pour des raisons incon,,; Pi gl er, A. : G. II. Donner. Leipzig, 1929. Fig. 108. 17 Wiese, F.: Thomas Weisfeldt, ein nordischer Barockbildhauer in Schlesien. Jhb. d. Preuss. Kunstsammlungen. 55. Berlin, 1934. p. 74 et suiv. Fig. 17. 18 Günther o v a — M a y o r o v a, A. : Barokove umenie na Slovensku. Pamjatky ;i Museá. IV. Bratislava, 1955. p. 161, Fig. 35. 19 Têtes et demi-figures enveloppées de flammes, sculptées de bois do tilleul polychrom*', provenant de l'ancienne collection Agai. N" de l'inv. 55.740 ; 47 cm. — X° de l'inv. 55.741. 42 cm. — N» de l'inv. 55.742. 63 cm. — X» de l'inv. 55.743. 63 cm. — X" de l'inv. 55.744. 65 cm. — X» de l'inv. 55.745. 55 cm. — N° de l'inv. 55.746 ; 60 cm. — X° de l'inv. 55.747. 60 cm. -" Schüre r, O.—-Wiese, F.: Deutsche Kunst in der Zips. Brünn, 1938. p. 213. Fig. 317.; Kemény, L. : Hartmann József. Művészet. XIV. Budapest, 1915. p. 430 et suiv. 21 Bados, J. : Régi magyar oltárok (Anciens autels hongrois). Budapest, 1938. p. 66. 22 13 e k e A.: Az erdélyi káptalan levéltára (Les archives du chapitre de Transylvanie). V. Történelmi Tár. Budapest, 1891. p. 136. ({enseignements dus à Mme Yolande Balogh et à M. Géza Entz.