Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 10.(Budapest, 1957)
HARMATTA, JEAN: Deux gemmes sassanides a inscriptions
L'importance de cette observation et des faits sur lesquels elle se fonde s'éclaire lorsqu'on précise qu'il existe un rapport étroit, de nature idéologique, entre les noms formés avec Farnbay et l'ordre des prêtres zoroastriens. A l'époque des Sassanides, en effet, fut créée une théorie conformément à laquelle chacun des trois feux sacrés représentait un ordre de la société. Cela ressort d'une façon fort évidente d'un des récits du Kârnâmak. P&ß&y voit dans son rêve les trois feux sacrés qui brûlent dans la maison de Säsän et éclairent le monde entier ; or, les devins lui expliquent la signification de ce rêve de la façon suivante : Hwr plnh'g dynw-d'n'hjh y ms GBB"n y mwgmWnw w Hier gwsnsp HtysCl w splipVn-w w twr bvicymv mtrw w'fstlyioè'nw w •wlclrt'l'uw y gyVnw "l'A Our Farnbay représente les connaissances religieuses des grands hommes, des mages, l'A Our Gusnasp les combattants et les chefs de guerre, I Aôur Burzënmihr, de son côté, les cultivateurs et les paysans du monde entier" {Kärnämak I, ]?,). Dans cet ordre d'idées, le feu Farnbay est identifié avec l'ordre clos prêtres. 11 est donc évident que les prêtres zoroastriens considéraient ce feu comme leur propre feu sacré, ce qui se reflète dans les nombreux noms formés avec l'élément Farnbay et portés par des mages. 11 est par conséquent fort vraisemblable que la personne nommée Fambâydâb, 'créé par le feu Farnbay' ne pouvait être qu'un mage. Notre gemme doit donc être rangée dans la catégorie des pierres à cac h eter sacerdot al es . L'image gravée sur la gemme; n'a rien d'exceptionnel puisque le nombre des sceaux à figure animale est fort grand à l'époque des Sassanides. Ce qui est surprenant, par contre, c'est que, parmi les gemmes portant une figure d'animal, on n'en connaisse que fort peu qui présentent l'image d'un sanglier. Dans la collection de gemmes de Berlin, publiée par Horn, on ne trouve par exemple qu'une seule pierre à cacheter portant une image de sanglier. 7 Cette gemme de Berlin — qui peut être mise en parallèle avec la pièce de Budapest — mérite d'autant plus l'attention qu'elle aussi avait appartenu à l'origine à un mage. Sur la gemme de Berlin, la figure de sanglier occupe la même position que sur celle de Budapest, cependant, l'inscription est plus longue et entoure la figure de sanglier de trois côtés. La leçon de l'inscription proposée — non sans réserves — par Horn est la suivante : 8 my'/.v wHmytry y aigioy II est certain que cette leçon n'est pas entièrement satisfaisante. On peut observer, on premier lieu, que l'inscription se compose de trois unités nettement distinctes qu'on pourrait transcrire, à première vue, de la façon suivante : w"tfn 'imlr y rngicy On remarque aussitôt que dans le groupe de caractères 'imlr il n'y a aucune trace, sur l'autographe, après m et r, des y indiqués par Horn. En outre, Horn a certainement tort en voulant rattacher la dernière lettre du premier groupe - et qui n'est d'ailleurs que le dernier élément d'une ligature — au début du mot suivant/Pour trouver l'interprétation correcte de l'inscription, on doit partir du fait que —- conformément au témoignage de la ligature mgw — l'inscription en question provient d'une période de l'écriture pârsïy dans laquelle les signes d, g, y, z, w étaient déjà identiques. Si on tient compte de cette circonstance, on peut lire les trois groupes de caractères de la façon suivante : rsnwm'h zwtnitr y mgw y 7 N° 1326 (t. III). 8 Horn — S t e i n d o r f f : Sassanidisehe Siegelsteine, p. 25.