Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 10.(Budapest, 1957)
HARMATTA, JEAN: Deux gemmes sassanides a inscriptions
c'est-à-dire J It is n müh Züömihr i may 'Kasnmäh Züomihr Je mage'. Le seul élément de cette leçon qui ue soit pas complètement sûr est Ja lettre m du nom rsnum'h. On trouve le correspondant exact de la ligature interprétée connue % sur une autre gemme de Berlin (N° 1537. pl. V.) ; là aussi, la ligature se trouve dans le mot mit. En ce qui concerne le nom lui-même, le nom /'asttmâh appartient à la série des noms formés avec les noms de mois du calendrier zoroastrien, tout comme les formations parfaitement analogues Äöiirmüh, Düöfracttrdi nmük et M ihrmah.' J Lo nomZuômihr fait partie d'un type plus rare ; on n'eu connaît pas moins deux noms composés semblables: ZUôëmaO 10 etZUÖHrtl. 1 1 présentant commepremier élément le mot züö 'rapide'. La gemme du mage Jíammüh Züömihr offre donc des analogies précieuses avec notre sceau à figure de sanglier et qui corroborent notre hypothèse selon laquelle le premier propriétaire de notre gemme. Farnbaydâô, était également un mage. La raison du fait que. sur les gemmes de l'époque des Sassanides, les figures de sanglier sont relativement rares, n'est certainement pas que les images représentant un sanglier aient été en général peu courantes à l'époque ou que la figure de sanglier ait évoqué des idées défavorables. Dans l'art de l'époque, le sanglier est un thème assez fréquent et, dans le système onomastique, les noms formés avec le mot vtirüz 'sanglier' jouent un rôle particulièrement important — et cela justement parce que la figure du sanglier, une des formes d'apparition de Varhray'n était fort populaire à l'époque des Sassanides. 12 Si les figures de sanglier sont rares sur lis sceaux de l'époque, cela doit s'expliquer par d'autres facteurs. Selon les sources historiques, les édits royaux et les autres documents d'Etat furent cachetés au moyen d'un anneau à cacheter sur lequel était gravée une figure de sanglier. 13 Plusieurs sources arméniennes ont conservé Je nom de ces anneaux : varazagir ma (a ni 'anneau pourvu d'un cachet représentant un sanglier'. 14 Le fait que, sur le cachet royal assurant la validité des documents royaux, on trouve une figure de sanglier, s'explique aisément. Le sanglier, forme d'apparition du dieu Varhrayn. était en même temps le symbole de la royauté. Par conséquent Jes pierres à cacheter portant une figure de sanglier représentaient un rang fort élevé. Nous savons grâce à Procope (pie dans l'empire des Sassanides. à l'époque de Kavâô 1 er , personne n'avait le droit de porter un anneau à cacheter en or, sauf ceux à qui un tel anneau avait été conféré par le roi comme marque oie dignité. 1 "' Or, même si on suppose que la donation des sceaux en or, de la part des souverains sassanides, se limitait à la couche la plus élevée fies hauts dignitaires, il n'en est pas moins Maisemblable que l'emploi des pierres à cacheter était lié à un certain poste dans la hiérarchie et que, d'autre part, ces sceaux étaient conférés à leurs propriétaires au moment où ils occupaient leur dignité et leur étaient enlevés lorsqu'ils perdaient leur rang. Le cas d'un mage mentionné dans un des martyrologes syriens le prouve clairement: lorsque celui-ci perdit son poste, le moybaà lui fit enlever sa pierre à cacheter. 16 9 Cf. Just i: Dänisches Namenbuch, pp. 51, 81, 21(3. 111 J us t i : op. cit. p. 3N7. 11 H e r /. Fe 1 d : Paikuli, p. ISO. 12 B o n V e n i s t e, E.—-Ren ou, L. : Vrtia et Yi/hagna. Etude tic mythologie indo-iianienne. Paris, 1934. P. 35. 13 Chris tens en, A.: L'Dan sous les Sassanides-. Copenhague, 1944. P. 394. 11 Cf. Hübschmann, II.: Armenische Giammatik. I. Armenische Etvmologie. I. Leipzig, 1895. P. 244. 15 Prooone I. 17: èrravÙa (se. êv JIÍQJUIÍ) yào ours àaxTvMq) %QV :(p ovre ^tóvt] ovre msfiôvn XQi.tOat ovre u/j.to ÔTVIOVV &èp,tç ÜTI //r) ht ßaat/Mcog â$tar&évrt, 16 il o f f ni a n n, G. : Auszüge aus syrischen Akten persischer Märtyrer. Ai'K.U VI 1/3 Leipzig, 1880. P. 65.
