Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 9. (Budapest, 1956)

KAPOSY, VÉRONIQUE: Les dessins de Jacob de Wit au Musée des Beaux-Arts

et à l'encre de Chine. Il est frais et gâché, comme les croquis tracés en vitesse; les détaüs qui, sur le tableau seront soigneusement exécutés, sont marqués ici par quelques traits (par exemple l'arbre et le paysage dans l'arrière plan) ; les proportions par­fois fausses (par exemple l'Enfant Jésus), le dessin par endroits raté (la main de Sainte Catherine) et les corrections le prouvent suffisam­ment. Les types de visages sont les mêmes dans les deux dessins : tels le visage des Vierge, le nez droit et le menton rond de Sainte Catherine, identiques avec ceux de l'Archange Gabriel. La parenté entre les figures, la composition et la facture identi­ques nous permettent de dater les « Fiançailles de Sainte Catherine » et le dessin de Berlin des années 1731—32. Le troisième dessin de Wit, de la collection de Budapest représente la Résurrection du Christ (fig. 36). 5 Jésus résuscité de son sépulcre de roc s'élève dans les nuages entouré 37. Jacob de Wit : Résurrection. Wien, d'angelots, les soldats envoyés à le Albertina. surveiller regardent l'apparition pro­Jacob de Wit: Feltámadás. Bécs, digieuse d'un air effrayé, et dans Albertina. l'arrière plan trois saintes femmes s'approchent du tombeau. Le visage transfiguré du Christ, ses gestes solennels, l'arrangement du groupe mouvementé des soldats montrent une composition mûre. En effet, Wit, au cours de sa carrière, a peint plusieurs fois cette scène biblique. Nous citerons en premier son dessin conservé à l'Albertina de Vienne (fig. 37), 6 dessin moins achevé et plus ébauché que celui de Budapest. La composition même ne manque pas de quelques défauts, dûs pour la plupart au fait que le cadre supérieur cintré écrase un peu le tableau, par conséquent les figures se massent. Jésus s'élève à peine de la terre, de ses pieds il touche presque le soldat devant lui, de sa main droite il tient une bannière vers laquelle il tourne la tête, tandis que de sa main gauche il tient ses voiles flottants. Autour de lui on voit le petit groupe de soldats réveillés 5 Signé: «J. d. Witinvt». 432 X 251 mm. N» de l'inv. 1894-267-13. Entré au Musée en 1894 par voie d'achat. Schönbrunne r, J. — Meder, J. : Hand­zeichnungen alter Meister aus der Albertina und anderen Sammlungen. Vienne, 1896. No 1263. G Dessin à la plume lavé. 190 X 130 mm. N° de l'inv. 10.633. Les données relatives aux dessins de Wit de Vienne, ainsi que les photographies sont dues à l'obligeance de la direction de l'Albertina à laquelle je tiens à exprimer ici ma gratitude. C'est Meder qui fut le premier à mettre en rapport les dessins de Vienne et de Budapest. (Schön­brunner, J. — Meder, J. : loc. cit.)

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