Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 9. (Budapest, 1956)

KAPOSY, VÉRONIQUE: Les dessins de Jacob de Wit au Musée des Beaux-Arts

en sursaut. L'agencement des figures dans l'espace est encore incertain, aussi la dalle du tom­beau est-elle levée de façon ma­ladroite : l'artiste la place paral­lèlement au voile et à la ligne du bras et de la cuisse gauches du Christ. Le dessin de l'Albertina a probablement précédé le tableau à l'huile du Musée National de Stockholm 7 peint en 1724 (fig. 38). Le tableau fut destiné — autant que la photographie le permet de constater — pour un tableau d'autel, car on y voit les traces d'un encadrement cintré. La tendance verticale accentuée, caractéristique du dessin de Budapest, ne se fait pas encore valoir dans la structure du tab­leau ; on y voit cependant un certain développement par rap­port au dessin de Vienne. Jésus s'élève plus haut au-dessus des soldats, l'attitude de son corps est contraire à celle des autres personnages, il tient la bannière de sa main gauche et ne dé­tourne pas la tête, on peut donc mieux observer les traits de son visage. La dalle du tombeau est soutenue par un ange, et bien que sa disposition dans le dessin de Budapest soit plus heu­reuse, — elle n'est pas aussi énorme et sert quasiment de piédestal à la figure du 7 Collection de peintures du Musée National. Stockholm, 1926. N° 699. Nous remer­cions vivement le Musée National de Stockholm pour nous avoir envoyé la photogra­phie. — Hubert Schrade mentionne les tableaux de Budapest, de Vienne et de Stock­holm, représentant la Résurrection comme des compositions typiquement baroques (Schrade, H.: Ikonographie der christlichen Kunst. I. Die Auferstehung Christi. Berlin-Leipzig, 1935. p. 345). Schrade ignore les tableaux de la Résurrection qui sont cependant fort intéressant quant à l'iconographie (reproduit dans : Maandblad voor Beldende Kunst. 1930. p. 279. et Catalogue des Nouvelles Acquisitions de la collection Goudstikker. Amsterdam, 1930. N° 85; K n i p p i n g, B.: De iconografie van de Contra­Reformatie in de Nederlanden. Hilversum, 1939. I. p. 242. Fig. 166.) Au centre de ce tableau on voit un arbre dont un côté est desséché, et qui symbolise l'Ancien et le Nouveau Testament. Sous l'arbre un homme est assis, étant quasiment à la croisée des chemins, entre un prophète et Saint Jean-Baptiste. Dans l'arrière plan sont représentés la scène du Péché originel et l'histoire de l'Érection du serpent d'airain avec Moïse tenant les Tables de la Loi, et finalement le Christ crucifié, puis ressuscité de son tombeau. L'attitude du Christ est analogue à celle du Christ du dessin de F Albertina. La représentation de la Résurrection et du Triomphe dans le même tableau, est fort intéressant au point de vue iconographique; dans l'art baroque elle est pour ainsi dire inconnue. C'est sur une gravure du XVI e siècle, attribuée à Geoffroy Tory, que l'on voit cette même représentation dans un arran­gement analogue, pourvue d'inscriptions et encore plus riche en scènes secondaires (Mâle, E. : L'art religieux de la fin du Moyen-Age en France. Paris, 1925. p. 285 — 286, Fig. 158). Schräder met en rapport la manière de représenter dans le même tableau 38. Jacob de Wit : Résurrection. Stockholm, Nationalmuseum. Jacob de Wit : Feltámadás. Stockholm, Nationalmuseum. 5 Bulletin IX. 65

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