Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 9. (Budapest, 1956)

GARAS, CLAIRE: Le retable du Calvaire de Memling

LE RETABLE DU CALVAIRE DE MEMLING En rapport avec le retable attribué à Memling, du Musée des Beaux-Arts, nombreux questions et problèmes jusqu'à présent non élucidés, demandent d'être examinés de manière approfondie. Le panneau central représentant le Calvaire (N° de l'inv. 124 ; 56 x 63 cm) du triptyque de petit format, est entré au Musée en 1836, comme legs de l'archevêque Jean Pyrker. Les deux volets (N °de l'inv. 6707 ; 57.8x27.8, 58.2x27.4 cm) représentant le Portement de Croix et la Résurrection (l'avers figure PAnnociation) furent remis au Musée, en vertue de l'accord de Venise de 1932, par l'ancienne collection de la cour de Vienne (fig. 13—15)­1 Ce tableau figure depuis longtemps dans les publications d'art comme une variante du grand retable de Lübeck de Memling, daté de 1491. Les désaccords qui se sont élevés au sujet de son maître et de sa qualité sont cependant fort nombreux. Selon E. Bodenhausen il n'est, dans aucun cas, l'oeuvre de Memling et est posté­rieur à l'autel de Lübeck. M. Friedländer le considère comme une copie libre du retable de Lübeck et P. Fierens y voit une réplique réduite exécutée par le maître même. F. Dülberg estime qu'il est l'oeuvre de Memling, mais antérieur au retable de Lübeck, par contre G. F. Hoogewerf le classe dans l'oeuvre du Maître de la Lé­gende de Sainte Barbe. Récemment W. Schöne, de même que L. Baldass le men­tionne comme l'oeuvre de Memling ; finalement le tableau a figuré en 1939, à l'ex­position Memling à Bruges comme une copie libre du retable de Lübeck. 2 On peut élucider les doutes et résoudre les contradictions relatifs au retable de la Passion de Budapest si on le compare, avec beaucoup de précaution, non seule­ment avec le panneau de Lübeck, mais aussi avec la variante attribuée à Gérard David, récemment apparue à Haarlem. Le retable de la chapelle consacrée à la Vierge de la cathédrale de Lübeck est l'oeuvre authentique de Memling (fig. 16). C'est Henri Greverode, banquier de Lübeck qui le fit exécuter à Bruges, selon l'inscription, en 1491 (érigé en 1504). Le panneau central représente le Calvaire (205 x 150), et les volets le Portement de Croix et la Résurrection (205x75) ; les avers des volets figurent Saint Jean-Baptiste, Saint Biaise, Saint Egide et Saint Jérôme ainsi que l'Annonciation. La ressemblance entre 1 P i g 1 e r, A.: Catalogue de la Galerie des Maîtres Anciens. Budapest, 1954. p. 358. Le panneau central était auparavant dans la collection de Imre Vay à Kécske, tandis que les deux volets ont passé de la Geistliche Schatzkammer à la Galerie Impé­riale de Vienne (Katalog der Gemäldegalerie des allerhöchsten Kaiserhauses. Vienne, 1907. N° 639). 2 Bodenhausen, E. : Gerard David und seine Schule. Munich, 1905, p, 109. Friedländer, M. : Alt-Niederländische Malerei. Berlin, 1928. VI. 11. Fierens, P.: Histoire de la peinture flamande. Paris, 1929. p. 72. Dülberg, F.: Nieder­ländische Malerei der Spätgotik und Renaissance. Potsdam, 1929. p. 124. Hooge­werf, G. F.: De Noord Nederlandsche Sehliderkunst. La Haye, 1936. I. p. 485. Schöne, W. : Dieric Bouts und seine Schule. Berlin, 1938. p. 105, 174. Baldass, L. : Hans Memling. Vienne, 1942. p. 49. Memling Tentoontstelling. Catalogue Brugge, 1939. N° 3.

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