Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 8. (Budapest, 1955)

BALOGH, YOLANDE: Sur des Statues de l'époque Arpadienne. II. La Lunette de Szentkirály

liaison organique entre le champ en plein cintre et les figures. Nous rencontrons de tels bas-reliefs de tympans 2 à Trier, à Chartres, à Angoulême, etc. L'autre type est composé de demi figures, manière qui, bien qu'elle résolve le problème de couvrir la surface, elle e fait au détriment de l'effet d'ensemble, car les figures coupées inorgani­quement ne font pas un effet satisfaisant. On recontre de tels bas-reliefs de tympans particulièrement en Allemagne 3 (Hildesheim, Regensburg, etc.). Le troisième type est constitué par une figure centrale assise et deux figures debont. A l'encontre des deux premiers types, cette troisième solution est d'une articulation rythmique et offre de grandes possibilités aux compositions les plus diverses. En outre, elle se prête mieux à mettre en valeur le personnage principal, donc elle est mieux utilisable du point de vue iconographique. 11 est compréhensible que ce type fût très favori dans toute l'Europe. 4 On le rencontre également en France, en Allemagne et en Italie. Or, le problème de couvrir le champ du tympan n'était pas résolu par ce type lui non plus, étant donné qu'entre les masses verticales des figures en pied et la surface il n'y a pas d'équilibre. Au fait, ce type, tout comme les deux autres, est la transposition en pierre des compositions de l'art de la fresque et de la mosaïque. La solution sculpturale y fait encore défaut, qui elle ne sera réalisée que plus tard, dans la seconde moitié du XII e siècle, par le quatrième type issu du troisième. Là aussi, la figure centrale est assise, or, de part et d'autre ce ne sont non pas des figures debout qu'on voit, mais des figures agenouillées qui couvrent le champ en plein cintre du tympan. Cette solution est la plus tectonique et la plus harmonieuse entre toutes et c'est pourquoi elle est fort rare. Il est cependant caractéristique qu'on rencontre ce type pour la plu­part en Italie, 5 au pays des compositions tectoniques (Lodi, Plaisance, Padoue), 2 Lunettes de portails à trois figures debout : Trier, le bas-relief du Neuthor. c. 1147. Provinzialmuseum. (Beenken, H.: Romanische Sculptur in Deutschland. Leipzig, 1924. p. 202. Fig. 101. ; Panofsky, E. : Die deutsche Plastik des elften bis dreizehnten Jahrhunderts. Munich, 1924. Pl. 49.) ; Chartres, Portail Royal. 1145—1155. (Aubert, M.: Die gotische Plastik Frankreichs. Florence-Munich, 1929. Pl. 15.); Angoulême, Saint Pierre. La lunette aux apôtres, première moitié du XII e siècle. (D e s e h a m p s, P. : Die romanische Plastik Frankreichs. Florence-Berlin, 1930. Pl. 69.) 3 Lunettes de portails à trois demi-figures : Gandersheim. Second quart du XII. siècle. (Beenken: p. 74. Fig. 37. A.); Hildesheim, St. Godehard. Environ 1200. (Beenken.: p. 248, fig. 124.; Panofsky: Pl. 36.); Regensburg, St. Jakob. Troisième quart du XII e siècle. (Panofsky: Pl. 36. ; K a r 1 i n g e r, H. : Die roma­nische Steinplastik in Altbayern und Salzburg. Augsbourg, 1924. Pl. 18.) ; Tollbach, XIIP siècle. (Karlinger: PI. 138.); Steingaden. Milieu du XIII e siècle. (Kar­linger: PI. 173.). 4 Lunettes de portails à une figure assise et deux figures en pied : Ichtershausen. Veis 1150. Musée de Gotha (Beenken: p. 100, fig. 50.) ; Tympan de Salsbourg. Vers 1150. Musée. (Beenken: p. 106, fig. 55.) ; Würzbourg, le tympan de la Katharinen­kapelle. Fin du XII e siècle. Luitpold-Museum. (Beenken : p. 270, fig. 155.) ; Chartres, Portail Royal. 1145—1155. (Aubert: Pl. 16.); Mantes, église abbatiale, portail gauche. 1190—1205. (Aubert: Pl. 60.) ; Salsbourg, Franciskanerkirche, Portail Sud. 1221. (Karlinger: Pl. 100.); Reichenhall, San Zeno, Portail Sud, 1228. (Kar­linger: Pl. 94.) ; Andlau, (J u 11 i a n, R. : L'éveil de la sculpture italienne. Paris, 1949. Pl. LVIII/5.) ; Cadeo, église paroissiale. Seconde moitié du XII e siècle. (Franco­vich, G. de: Benedetto Antelami. Florence-Milan, 1952. Fig. 56.); C astellar quato, Collcgiata. Seconde moitié du XII e siècle. (Franco vie h, fig. 45.). 5 Lunettes de portails italiennes avec une figure assise et deux figures agenouillées : Plaisance, Portail du dôme. 1170—1180, selon une autre datation, vers 1200. (J u 11 i a n: Pl. LXXV ; F r a n c o v i c h : Pl. 21, fig. 38, p. 27-28.) ; Padoue, S. Giustina. Seconde moitié du XII e — première moitié du XIII e siècle. (J u 11 i a n : Pl. CXVIII.) ; Lodi, Duomo. Seconde moitié du XII e siècle. ( J u 11 i a n : Pl. LXXVI ; Francovi oh: Pl. 33, fig. 63.).

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