Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 8. (Budapest, 1955)
BALOGH, YOLANDE: Sur des Statues de l'époque Arpadienne. II. La Lunette de Szentkirály
ailleurs on ne le trouve que sporadiquement, 6 ou bien exécuté sous l'influence italienne (Salsbourg, St. Pierre). 7 En Hongrie on retrouve tous ces types sauf le premier. Le deuxième type peut être recontré à Gyulafehérvár sur le portail méridional de la cathédrale. 8 C'est à ce type qu'appartient le bas-relief provenant d'un lieu non précisé de la Transylvanie 9 (Musée des Beaux-Arts), sur lequel le sculpteur a résolu le problème de remplir l'espace par d'animaux symboliques (probablement les symboles des Evangélistes). Au troisième type appartiennent une pièce de très haute époque : le bas-relief du portail de la première cathédrale de Gyulafehérvár, 10 puis le tympan incrusté en marbre, à plusieurs figures, de la Porta Speciosa d'Esztergom 11 et au même endroit l'autre tympan également incrusté en marbre 1- datant tous deux de la fin du XII e siècle. Finalement, l'on peut classer dans le quatrième type la lunette de Szentkirály et le bas-relief de Bátmonostor, 13 bien que ce dernier représente tant par son champ trilobé que par les figures prostrées en proskynèse une solution toute particulière et ne peut pas être rattaché strictement à cette catégorie. 14 Nous devons chercher les antécédents de la lunette de Szentkirály — comme il s'ensuit de ce que nous venons de dire ci-dessus — en Italie, territoire où les problèmes spécifiques de la sculpture ont le plus préoccupé les artistes : l'équilibre de la composition, son adaptation tectonique, et en même temps la subordination des membres et de la masse du corps humain à l'architecture, son utilisation pour rendre sensible les fonctions tectoniques, ainsi que le souci de la plasticité vigoureuse et concise de la composition des figures. Quant à la comp csition, son analogie proche est le basrelief du portail de la cathédrale de Plaisance (fig. 22) : le Christ assis entre deux personnages agenouillés qui s'adaptent strictement au champ de la lunette couvrant 6 Lunettes de portails allemandes et néerlandaises avec une figure assise et deux figures agenouillées : Maastricht, Servatiuskirche, c. 1160—1170. (Beenken: p. 204, fig. 102. a,); Reichenhall, San Zeno. Début du XIIP siècle (1208). (Karlinger: Pl. 42, p. 34.) : Ratisbonne, Augustinerkirche. Fin du XIII e siècle. Ulrichsmuseum. (Karl inger: Pl. 70.). 7 T i e t z e, H. : Die Denkmale des Benediktinerstiftes St. Peter in SalzburgVienne, 1913. p. 3—4, fig. 16. (Exécuté vers 1240 ; proche de la sculpture de l'Italie du Nord.) — Österreichische Kunsttopographie. Vol. XII. ; Karlinger, H. : Die romanische Steinplastik in Altbayern und Salzburg. 1050—1260. Augsbourg, 1924. p. 67—68, fig. 102, 103, 115. (Exécuté entre 1220 et 1260. Il appartient au même atelier où fut taillé le bas-relief du portail de la Franciskanerkirche. U est le pendant du portail occidental du dôme de Trente.) ; F r e y, D. —G i n h a r t, K. : Die Kunstdenkmäler in Kärnten, Salzburg, Steiermark, Tirol und Vorarlberg. Vienne-Berlin, 1933. p. 154. (Portal im lombardischen Typus um 1240.) — D e h i o, Georg: Handbuch der deutschen Kunstdenkmäler. II. Abt. Österreich. Vol. I. ; Frod 1-K raft, E. : Das Margaretenfenster in Ardagger. Wiener Jahrbuch für Kunstgeschichte. XVI. (XX.) 1954. p. 31. 8 G e r e v i c h : Pl. CXCV. 9 Gerevich: Pl. CCXXIV. Le Christ à demi figure du tympan de Transylvanie rappelle le tympan de Steingaden (milieu du XIII e siècle). (K a r 1 i n g e r : Pl. 163.). La parenté n'est cependant que typologique, l'on ne pourrait guère penser à une liaison directe. 10 Gerevich: Pl. CXCV. 11 Gerevich: Pl. XIX. 12 Gerevich: Pl. CXCII. 13 Gerevich: Pl. CCXV. 14 Le bas-relief du portail de l'église de Ják, avec le Christ en majesté disposé dans une gloire en amande et les anges agenouillés, ne peut être rangé dans aucun des types. (B o g y a y, T. : A jáki apátsági templom és Szt. Jakab kápolna [L'église abbatiale de Ják et la chapelle Saint Jacques.] Szombathely, 1943. p. 47 — 48.) Cette composition est évidemment issue de la composition française Maies tas Domini, ou bien de l'As cens io Domini, comme déjà Bogyay l'avait indiqué.