Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 7. (Budapest, 1955)
SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Une „olpé” attique
mal et saisit de derrière la corne du taureau. Héraclès est représenté avec ses attributs déjà devenus canoniques: la peau de lion sur la tête, la barbe, et le carquois sur l'épaule; le taureau lève la patte de devant gauche. Dans le champ pictural se trouvent, selon la coutume répandue sur les vases attiques à figures noires dans la dernière décade du VI e siècle, des branches de lierre qui n'ont aucun rapport avec la scène, 2 et qui dans ce cas ne peuvent guère indiquer les relations d'Héraclès avec le cercle de Dionysos, par ailleurs bien connues. Le peintre n'emploie nulle part la couleur blanche et il ne se sert de la couleur rouge que dans deux lignes dont une parcourt le vase immédiatement sous le tableau et l'autre le bord du pied. On est surpis de voir l'emploi de la ligne en relief — coutume habituelle dans la peinture de vases à figures rouges — sur toutes les branches de lierre: sur celle qui surmonte le tableau et sur les tiges des feuilles, ainsi que dans les doubles lignes limitant de part et d'autre le tableau et les dessins décoratifs, de même que dans les lignes encadrant en bas et en haut la branche de lierre du col. Ces lignes séparatives pénètrent parfois dans le vernis et l'on peut bien distinguer leur caractère de ligne en relief. A l'encontre des couleurs accessoires, le peintre favorise de manière frappante les détails intérieurs incisés. Non seulement les lignes intérieures conventionnelles (les yeux cernés d'une ligne double, les muscles, les articulations, les détails du visage) sont-elles d'un dessin relativement soigné, mais aussi d'autres détails, tels la tête de lion, les poils du lion marqués par deux petites lignes verticales parallèles, ressemblant à des ,,guillemets", les touffes de cheveux sur le front du taureau, les poils sur la patte, les fils sur le bout de la queue, les rides de la peau sur le cou. Ces lignes incisées ne sont pas toujours d'un dessin sûr, ainsi la ligne de l'avant-bras droit d'Héraclès et celle de la poitrine du taureau sont retracées. Sur la partie de devant, dans un arc en plein cintre, on voit une décoloration grise-verdâtre, pénétrant dans la jambe gauche d'Héraclès, et sur l'anse on voit une tache rouge; on ignore si elle est due à une faute de peinture ou de cuisson. 3 Les deux enfoncements visibles sur les deux panses du vase, près de l'anse, ont été évidemment faites à la cuisson. La forme qu'on distingue habituellement des autres types d'oenochoés par le nom d'olpé, nom qui manque sans aucun doute de toute base reposant sur la terminologie antique, et qui primitivement ne désignait pas une certaine forme de vase et qui n'est probablement pas attique, 4 est une des formes qui apparut et devint populaire dans la peinture de vases à figures noires tardive au moment de l'apparition de la technique à figures rouges; aussi n'ont-elles pas été adoptées par les maîtres des vases à figures rouges. La forme d'olpé mentionnée ci-dessus, 5 n'a, elle non plus, de correspondants exactes parmi les vases à figures rouges, sauf les deux morceaux du peintre de Goluchov, 6 qui proviennent eux aussi de l'époque à laquelle cette forme de vases est apparue, c'est à dire des environs de 530, début de la peinture de vases à figures rouges. L'âge d'or proprement dit de cette forme est la période des trois 2 Haspels, C. H. E.: Attic Black-Figure Lekythoi. (Paris 1936.) p. 49, note 3. 3 Cf. Richter G. M. A.: BSA 46 (1951) p. 144—46. 4 P o t t i e r: DS IV. 172; Pfuhl, MuZ I. p. 303; R i c h t e r - M i 1 n e: Shapes and Names of Athenian Vases (New York 1935.) p. 18—19; L u 11 i e s: RE XVII. (1937) p. 2235. 5 C a s k e y, L. D.: Geometry of Greek Vases (Boston, 1922) p. 136; Richter-Milne: op. cit. fig. 115. 6 B e a 2 1 e y, J. D.: Greek Vases in Poland (Oxford, 1928) p. 11.