Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 4. (Budapest, 1949)
EMILE HAEFFNER: Une stele en calcaire de la fin du Nouvel Empire
4. Verticalement, les signes tournés à gauche: n r° «de (ou à) Ra...» 5. Le premier groupe de signes est éventuellement "fC & dw3.t «adoration, hommage», le reste, excepté la lettre «r» à la fin de la ligne, est illisible. (Voir la remarque jointe à l'étude.) 6. Verticalement les signes tournés à gauche : p.t(?) —hr-jb m3 c-hrw «le juste de voix (donc le défunt) Pet (?) — her-ib». Le premier groupe de signes (p.t) est incertain. Donc tout ce qui du texte est lisible, n'est qu'un modèle stéréotypé habituel. Le texte va de droite à gauche, puis dans le sens inverse. La «formule de l'offrande» (v. la deuxième ligne) figure sur toutes les stèles analogues dans une rédaction plus ou moins longue, mais toujours de la même manière. Le texte se rapportant à la divinité (v. la première ligne horizontale) est l'attribut permanent de la divinité, épithète toujours identique presque dans toutes les représentations. Le texte de la 3° et de la 4 e ligne est également fréquent sur les stèles de Harakhti. 5 En dehors du fragment du nom lisible, la stèle ne trahit rien sur le défunt, donc sur le propriétaire de la stèle. Le fait que c'était une femme — d'ailleurs visible par la représentation — n'est indiqué dans le texte, que par le déterminatif de son nom. Malgré cela, nous sommes en mesure d'établir avec une certitude presque absolue, quelques données concernant la personne de la défunte. Par exemple : étant donné que le titre nb. t-pr («la maîtresse de la maison») manque devant le nom, titre habituel des femmes mariées égyptiennes, le propriétaire de la stèle était évidemment une jeune fille. Vu que le texte ne mentionne ni titre, ni rang du défunt (qui s'ils avaient existé, suivant la coutume égyptienne, auraient sans aucun doute été signalés) la jeune fille appartenait probablement à la classe moyenne, aisée étant donné qu'elle s'est fait faire une stèle, 6 ou bien c'est sa famille qui la lui a fait faire et d'autre part la robe de la femme, qui, malgré la représentation défectueuse, montre clairement qu'elle a été faite selon la mode de l'époque. Une telle robe n'était généralement pas portée par des femmes simples (servantes, esclaves, paysannes, artisanes). Le dessin des signes —• comme les signes intacts nous permettent de le constater, est également stéréotypé et exécuté avec peu de soin ; il n'est ni meilleur, ni pire que celui des mille autres stèles semblables. Comme les stèles égyptiennes, notre stèle était elle aussi originairement peinte, ce que prouvent les traces de couleur blanche, jaune et rouge conservées à plusieurs endroits de la pierre. La peinture ancienne brune-rougeâtre, couleur du corps de l'homme égyptien, est, particulièrement sur la jambe du dieu, clairement reconnais sable. Quant à la date de l'exécution de notre stèle, à en juger par son style, ainsi que par la robe et le port des cheveux de la femme, 7 on peut la situer à l'époque de la XX e dynastie, ou éventuellement au début de la XXI 0 , donc au XII e ou XI e siècle avant notre ère. EMILE HAEFFNER 5 Voir par exemple la stèle de Pianchi au Caire (F 1 i n d e r s —P e t r i e : A history of Egypt T. III. London, 1905. p. 203.) relative à la 3 e ligne; et la deuxième ligne de la stèle présentée sur la page 74 du volume intitulé Encyclopédie Photographique de l'Art. Le Musée du Louvre. Paris, 1936. concernant les deux premiers signes de la 5 e ligne de notre stèle. 6 Les Égyptiens plus aisés ont très souvent fait xécuter leur tombes et leur mobilier encore, de leur vivant. 7 Voir la stèle d'Isis (js. t) du Caire (Flinders — P e t r i e : A history of Egypt. T. III. p. 174.), ainsi que Er man — Ranke: Aegypten und aegyptisches Leben. Thübingen, 1923. p. 243. fig. 91.