Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 3. (Budapest, 1949 )

Aggházy, Marie: Des gravures de patrons d'ornement au Musée des Beaux-Arts

et enfin dans le Splendore délie virtuose giovani, de Francesco Calepino, Venise, 1563 (Vienne, österreichisches Museum für Kunst und Industrie). Cependant, ici le des­sin se trouve sur un fond quadrillé, le noeud de ruban est noir et parsemé de points blancs, les feuilles sont blanches, avec de petits points noirs, tandis que les sarments sont noirs. Or, ce fond quadrillé n'est pas destiné à des travaux de filet, ni au point de croix ; le patron est indépendant et n'a pour but que de faciliter la transcription du dessin pour un grossissement éventuel. 9 La refonte du patron no. 1915/80 figure dans l'Esemplario di lavori de Vavas­sore, Venise, 1532 (Rome, Bibliotheca Angelica), adoptée pour les travaux de filet ou de point de croix, geométrisée, sur un fond quadrillé, de sorte que ce qui sur notre gravure est blanc, est sur celle-ci noir, pour signaler les parties susceptibles de rehaussement par broderie pleine. La pièce no. 1915/81 se retrouve dans le Corone de Vavassore, déjà mentionné, datant de 1530, et c'est de là que Zoppino l'a reprise pour Gli universali dei belli recami, Venise, 1537 (Venise, Bibliotheca Marciana). Le fond est de nouveau à raies obliques, et la feuille se trouve ici en entier, et non pas-coupée, comme sur la gravure du « maître f de la Haute-Italie ». Finalement, Calepino, dans le Splendore délie virtuose giovani, en effectua une transformation qui rejoint l'état de la pièce no. 1915/76 du Musée de Budapest. Donc le dessinateur des patrons d'ornement du manuscrit Zichy, a dû avoir des rapports avec un éditeur vénitien, de qui, probablement, il tenait les dessins et les gravures en question. C'est ainsi qu'il les a pu coller au-dessus du texte qu'il ne jugait pas de valeur, et dessiner des études de détails sur les pages encore vides du manuscrit. Outre les gravures mentionnées ci-dessus, on peut encore illustrer le processus de formation et de modification des patrons par l'exemple suivant: la gravure sur bois no.. 1915/4 (105x163 mm) qui reflète l'influence des modèles de carrelage et de faïence à ornementation orientale, se trouve développé et élargie dans le dessin no. 1915/87 (170 x 174 mm). Cependant des ornements semblables à ceux du «maître f de la Haute-Italie» se retrouvent dans leur application pratique, sur le cadre en plein-cintre de la partie figurée du dossier du trône pontifical de Giovanni Battista de Cervelliera au dôme de Pise, datant de 1536. Finalement le troisième secteur où le développement du patron peut être suivi, est constitué par la représentation des costumes dans les tableaux des artistes contemporains. Ce sont en premier lieu les tableaux de Car­paccio et de Cima da Conegliano qui offrent la matière d'étude la plus riche. Ces motifs passèrent plus tard, entre autres, sur les costumes des portraits de Bronzino, par exemple, dans l'ornementation de la cuirasse de Stefano Colonna (Roma, Gal­leria Corsini). lu Marie Agghdzy. 9 P. Jessen: Der Ornamentstieh. Geschichte der Vorlagen des Kunsthandwerks seit dem Mittelalter. Berlin, 1920. p. 153, PI. 107. La description en détail des techniques : les œuvres d'Elisa Ricci: Antiche trine italiane, Bergamo, 1911, et Ricami italiani antichi e moderni. Firenze, 1925. 10 A. Me Comb: Agnolo Bronzino, His life and works. Cambridge, 1928, Pl. 22.

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