Hedvig Győry: Mélanges offerts a Edith Varga „Le lotus qui sort de terre” (Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts Supplément 1. Budapest, 2001)
HEDVIG GYŐRY - Préface
HEDVICÏ GYŐRY per une place particulière parmi les égyptologues hongrois. Car dès ce moment, elle a exercé en tant qu'historienne de l'art des monuments égyptiens, et plus particulièrement du mobilier comme les statuettes, cercueils, reliefs et surtout les hypocéphales. Ses premières recherches ont pris racine dans les études qu'elle avait entamées pour la rédaction de sa thèse sur des mythes cosmogoniques, où son sujet préféré était la cosmogonie du lotus. Pendant les années qui ont suivi, et encore de nos jours, elle s'est tout spécialement intéressée aux objets de la collection du Musée, en se penchant particulièrement sur la statuaire - que ce soit des modèles de sculpture, des statuettes de bois, de pierre ou de bronze. Aussi plusieurs de ses publications traitent-elles de ce thème. Mais elle n'a pas non plus omis de publier quelques curiosités, comme une momie factice ou des ex-votos de Deir el Bahari. Le thème central de ses recherches était le traitement des monuments du culte funéraire égyptien. C'est aussi le thème qu'il l'a menée aux cercueils de la collection. Son favori est celui d'une prêtresse d'Amon, qui est aussi apparu sur l'affiche de l'exposition de 1972. Dans ses travaux dominent les considérations sur l'art et l'histoire de la religion, mais aussi les monuments conservés dans notre collection égyptienne, ce qui n'est pas dû au hasard. Elle encourageait et encourage encore ses collègues et ses disciples à suivre ce principe. Après sa retraite - à côté d'autres ouvrages scientifiques et populaires - elle a continué à travailler sur son projet principal, les hypocéphales. Elle a présenté les résultats de sa réflexion scientifique dans un grand nombre d'études, de guides et de communications, comme le montrent les articles rassamblées dans la bibliographie de Edith Varga. D'abord dans le cadre du Département gréco-romain, après la division des collections égyptiennes et antiques dans celui des antiquités égyptiennes, elle était une infatigable organisatrice d'expositions égyptiennes, tant d'antiquités hongroises, que d'antiquités étrangères exposées en Hongrie. D'abord en collaboration avec Vilmos Wessetzky, premier chef du Département des antiquités égyptiennes, puis seule, elle a réalisé et réorganisé l'Exposition égyptienne permanente en 1964, 1972 et 1985 et écrit les guides de ces expositions. Je me souviens encore du soin qu'elle apportait à faire les plans de sa dernière exposition, comment elle réfléchissait à l'emplacement du mobilier de l'exposition, dessinait des vitrines en organisant les objets se trouvant à l'intérieur, surveillait le renouvellement des vitrines, comment elle essayait de placer les objets exposés dans différentes positions ; mais elle n'oubliait pas non plus le choix des rideaux et des plantes destinés à décorer espace. Son talent d'organisatrice se manifestait aussi par l'installation de diapositives et de textes explicatifs, car les points de vue esthétiques et didactiques étaient également importants à ses yeux. Bien qu'elle n'ait pas eu beaucoup de possibilités d'enrichir la collection par de