Hedvig Győry: Mélanges offerts a Edith Varga „Le lotus qui sort de terre” (Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts Supplément 1. Budapest, 2001)

HEDVIG GYŐRY - Préface

grandes acquisitions, elle tirait parti des possibilités qui se présentaient à elle. Pendant son voyage en Egypte en 1959, elle a achate plusieurs objets, et quand en 1964 le projet de construction du Haut-Barrage sur le Nil mobilisait le monde pour sauver les monuments de la Nubie, elle est allée sur le terrain avec toute son énergie, son enthousiasme et sa bonne volonté, pour apporter sa contribution en tant que membre des fouilles de sauvegarde à Abdallah Nirqi. L'expédition hon­groise était conduite par son mari, László Castiglione, spécialiste de la culture gréco-égyptien et eminent représentant de la recherche sur Sérapis. Sa tâche archéologique s'était en majorité concentrée sur la partie du cimetière ou elle a travaillé avec László Kákosy tant que la montée du niveau des eaux du Nil le per­mettait. Mais elle incarnait aussi l'aide sanitaire de l'expédition, car elle avait aussi participé à une formation. Les trouvailles de l'expédition - à l'exception d'un seul monument - ont été offertes au Musée, et depuis ce moment, une partie de la Collection égyptienne présente la vie du bas moyen-âge de l'Egypte. Sa dernière acquisition constitue aussi une partie importante de la collection - il s'agit d'un cer­cueil du Moyen Empire. Elle a aussi saisi des occasions de montrer les monuments de musées étrangers, et a organisé trois expositions des pièces de Berlin. A ces occasions, elle a joué un rôle actif dans l'arrangement des objets exposés et a aussi rédigé les catalogues de ces expositions. Edith Varga considérait la conservation, la restauration et la documentation des objets comme un élément essentiel de son travail, c'est pourquoi elle a collaboré à la formation d'une restauratrice spécialiste des objets égyptiens, Irén Vozil, qui est chargée de l'entretien des pièces du Département des décennies. Elle a aussi augmenté le personnel de manière systématique, et fait du département en un centre d'étude scientifique. Elle entretient aussi d'intenses relations internationales, et compte de nombreux amis à travers le monde. Son premier voyage d'étude l'a menée à Moscou en 1957, et il a été suivi par d'autres dans différents pays du monde. Elle a aussi des souvenirs personnels de personnages éminents ou légendaires, dont certains ont déjà quitté ce monde, comme Miss Moss, James E. S. Edwards, le couple Posener, Jean-Jacques Clère, Jacques Vandier, Jean Vercoutter, Christiane Desroches­Noblecourt, Michel Malinine, Otto Koefoed-Petersen, Militza Edrinovna Matje, Mohamed Gamal-Eldine Mokhtar, Ahmed Kadry, Naguib Riad, Kazimierz Michalowski, Bernard v. Bothmer, Rostislav Holthoer, Labib Habachi, Bruno Hugo Stricker, Siegfried Morenz pour n'en mentionner que quelques-uns. Elle est un membre actif du CIPEG, pour le compte duquel elle a organisé en 1990 à Budapest une conférence qui s'est avérée être une réussite. Elle a aussi participé à de nombreuses autres réunions internationales, où elle a donné plusieurs commu­nications.

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