Hedvig Győry: Mélanges offerts a Edith Varga „Le lotus qui sort de terre” (Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts Supplément 1. Budapest, 2001)
HEDVIG GYŐRY: Un collier amarnien a Budapest
ainsi liés au culte du dieu-soleil d'el-Amarna, et proclamaient la force vivifiante et la faculté régénératrice d'Aton. Conclusions Le Nouvel Empire a apporté de grands changements dans la quasi-totalité des domaines touchant la vie des Egyptiens. Il semble que leur rapport aux plantes ait aussi changé dans sa signification. La domination du lotus succède à celle de plantes variées. On utilisait des bouquets énonnes composés de différentes sortes de fleurs, des colliers végétaux, des couronnes variées au cours des fêtes, on disposait des fleurs différentes sur les morts et sur les statues des dieux 10 °. Mais sur les peintures, parmi les décorations des objets solennels et des bijoux, les éléments végétaux étant en général très stylisés, leurs détermination botanique est fort incertaine dans la plupart des cas. Les colliers végétaux réels qui nous sont parvenus fournissent cependant quelque points d'appui plus solides. Celui de Toutankhamon contient des feuilles de saule, de grenadier et de céleri avec des pétales de lotus, de bleuet, de composées (Picris radicata), et avec les baies rouges de solanées (Withania somnifera) et des fruits de mandragore coupés en deux 101 . Il existe plusieurs restes végétaux maintenus sur les momies et plus rarement sur les statues, comme par ex. les fleurs de pavot, d'acacia, de lotus blanc etc., qui sont quelque fois enfilées K)2 . Parallèlement au développement de l'usage de diverses fleurs réelles, la production de bijoux en forme de plantes a augmenté. Le processus a commencé au début de la 18 e dynastie mais a aussi survécu à l'époque ramesside. Le sommet de cette production se situe sans aucun doute à l'époque amarnienne. Quelle fonction pouvait remplir les plantes en tant qu'éléments de bijoux? Comme éléments décoratifs, elles avaient certainement une valeur esthétique. Dans la culture égyptienne cependant, tellement imprégnée par la religion U) \ la probabilité que ces élément aient eu une valeur religieuse de premier ou de second plan est envisageable. Dans ce sens, en accord avec cette valeur, ces pendants sont des amulettes ou des objets du type amulette, L. Kcimer, L'arbre trt ... est-il réellement le saule égyptien (Salix safsaf Forsk.)?, BIFAO 31 (1931), pp. 196-; F. N. Hcpper, Pharaoh's Flowers. The Botanical Treasures ofTutankhamun, London 1990, pp. 3-4. R. Germer, Die Pflanzenmaterialien aus dem Grab des Tutanchamun, HÄB 28, Hildesheim 1989, pp. 9-12; SchoskeKreissl-Germer, op. cit. (note 8), p. 61. P. ex. R. Germer. Katalog der altägyptischen Pflanzenreste der Berliner Museen, ÄA 47, Wiesbaden 1988, p. 53. Cf. p. ex. Assman, op. cit. (note 56).