Hedvig Győry: Mélanges offerts a Edith Varga „Le lotus qui sort de terre” (Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts Supplément 1. Budapest, 2001)
HEDVIG GYŐRY: Un collier amarnien a Budapest
vie 90 . Cette conception basée sur la nature thermophile et héliophile de l'arbre est en harmonie avec l'assimilation inspirée du mûrissement de la datte, c'est-à-dire, du vent nord rafraîchissant, de la terre enrichie par la crue du Nil, et par l'intermédiaire de tous ces aspects, est donc en harmonie avec le renouvellement permanent de la nature et la fécondité 91 . Dans les temples de basse époque, sa pulpe écrasée était offerte et on l'appelait "humeurs sortie du Prince" (Osiris), pour qu'elle "rafraîchisse " le dieu toutes les années, comme "le grain de la vie" 91 . Cela signifie que c'est par la datte consommée en tant que lymphe d'Osiris que le renouvellement de la végétation se produit. La prononciation de la plante, bnr, est très proche de celle de l'oiseau nommé phœnix, bnw ; le fait que cette plante et cet oiseau aient le même nom en grec "phœnix" 93 ne peut être accidentel. Cet élément, à nouveau, est basé sur la régénération - la génération par soi-même - et l'aspect solaire. Les palmeraies célèbres - Bouto, Akhmim, Dendera, Héliopolis - étaient consacrés à Râ 94 , qui avec ses compagnons se nourrissait des fruits du palmier dattier dans sa chapelle 95 . L'association avec le soleil apparaît également à travers d'Hathor, la fille de Râ qui pouvait se manifester par le dattier 96 . Selon le LM chapitre 68,26 les branches de dattier de Hathor sont "die über die weite Sonnenscheibe gebietet" 91 . Ainsi, il n'est pas surprenant que les rois aient offert une grande quantité de dattes au dieu Râ 9S : Ramsès III. par ex. a offert 65.480 dattes à Héliopolis 99 . Comme la perception des habitants d'Amarna à l'époque d'Akhnaton induisait inévitablement plusieurs éléments d'origine de la religion traditionnelle qui conciliaient la religion nouvelle la nature solaire du fruit a probablement été accentuée, ajustée à la nouvelle forme de Râ. Les pendants de datte étaient p, ex. N. Guilhou, Génies funéraires, croque-mitaines ou anges-gardiens ? dans: S. H. Aufrère (éd.), Encyclopédie religieuse de l'Univers végétal. Vol. 1, Montpellier 1999, pp. 387-388. 90 Fr. Servajean, Enquête sur la palmeraie de Bouto 1. Les lymphes d'Osiris et la résurrection végétale dans: S. H. Aufrère, Encyclopédie religieuse de l'Univers végétal. Vol. 1, Montpellier 1999, p. 234. 91 Servajean, op. cit., pp. 235-236. 92 Cauville, op. cit. (note 72), pp. 47-64; cf. Servajean, pp. 239-40. 93 Voir Plut. De hide, ch. 42; Servajean, op. cit. (note 90), pp. 230-23 1. "' Wallert, op. cit. (note 59), pp. 97-; Servajean, op. cit. (note 90), pp. 228-248. 95 Pyr. 718c; CT III.58f-h, 86i; CT 128m-129b. % J-Cl. Hugonot, Le jardin dans Egypte ancienne, Frankfurt-New York 1989, p. 172. 97 E. Hornung, Das Totenbuch der Ägypter. Zürich-München 1990, p. 144. " n P. ex. B. J. Kemp, Amarna Reports II, London 1985, p. 159. "" B. J. Kemp, Amarna Reports IV, London 1987, pp. 215, 244. cf. encore pHarris 2lb, 3, pHarris 54a,9, etc.