Hedvig Győry: Mélanges offerts a Edith Varga „Le lotus qui sort de terre” (Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts Supplément 1. Budapest, 2001)
HEDVIG GYŐRY: Un collier amarnien a Budapest
l'époque ramesside. Dans le contexte funéraire on trouve également des colliers faits de fleurs fraîches et de vrais fruits de palmier-dattier 62 . L'explication peut être la même que dans le cas des momies d'Osiris 63 . Comme beaucoup de petits incidents de la vie réelle étaient adaptés à la vie dans l'Au-delà, cette possibilité ne peut pas être exclue. Ces colliers de faïence peuvent faire référence aux colliers faits de dattes et portés pour certaines occasions. Beaucoup de ces perles ont été trouvées pendant les fouilles de Tell elAmarna, dans les habitations ainsi que dans les fosses aux ordures de la ville M . Des perles de ce type ont également été retrouvées dans d'autres ensembles de l'époque amarnienne 65 , et naturellement les pièces d'origine inconnue sont très nombreuses 66 . Les pendants allongés et ayant une forme ovales se divisent en général en deux parties: une petite partie sombre ressemblant au pédicelle du fruit (brun, gris ou noir), et une partie allongée formant le fruit, et qui est d'ordinaire jaune vif. Ces pendants forment pour la plupart des rangées du collier ousekh. Ils sont disposés de manière très dense et cette continuation est parfois interrompue par d'autres types de pendants, comme par ex. des gouttes, des signes nfr etc. Les pièces pourvues d'attaches des deux côtés pouvaient être utilisées comme éléments de liaison - avec d'autres amulette de type allongé - dans le cas de bijoux à deux ou plusieurs rangées. Cependant beaucoup de pendeloques en forme de datte ne pouvaient être enfilées que d'un côté, ce qui suggère l'utilisation de colliers à un rang ou présentant une frange de collet dans leur partie inférieure. Mais il y a aussi des pendants percés horizontalement, comme ceux d'un autre collier du Musée des Beaux-Arts (fig. 2.) 67 , pendants qui avaient une fonction de perles simples. Le palmier-dattier était un arbre caractéristique des oasis. Le noyau de datte le plus ancien retrouvé en Egypte vient d'el Omari 68 , et puisque le fruit était 62 populaire surtout pendant l'époque romaine, cf. Schoske-Krcissl-Gcrmer, op. cit. (note 8), p. 222, no. 150. " P. Koemoth, Osiris et les arbres. Contribution à l'élude des arbres sacrés de l'Egypte ancienne, AL 3, Liège 1994, pp. 18-20. 64 Frankfort-Pendlebury, op. cit. (note 39), pl. 49, IV.D.6; Petrie, Amarna (note 17), p. 30, no. 69, pl. 19. nos. 449-450; Boyce, op. cit. (note 58), p. 61; Kat.Nofretete (note 56), fig. 63; G. Th. Martin, The royal Tombs at El-Amarna, VII. The Rock Tombs of El-Amarna. I. The Objects, London 1974, p. 79, no. 287, pl. 50; C. Aldred, Jewels of the Pharaohs, London 1971, pl. 71; sur le collet ousekht de Semenkh-ka-re = Wilkinson, op. cit. (note 55), p. 125, pl. XXVIIB. 85 Vercoutter, op. cit. (note 25), pp. 343, 336, fig. 35; W. M. Fl. Pétrie, Reserches in Sinai, London 1906. fig. 159 - Serabit el Khadim; Mey, op. cit. (note 17), p. 305. 64 Müller-Winkler, op. cit. (note 15), FSM 519-20; Tutankhamun et son temps, Petit Palais, Paris 1967. p. 157, no. 33; Kat. Hermitage (note 17), no. 74; Herrmann, op. cit. (note 1 7), no. 1258; Darby - Ghalioungui - Grivetti, op. cit. (note 29), fig. 18.14. 67 Inv. No. 51.2498. F. Debono, El Omari (prés de Helouan), exposé sur les campagnes des fouilles 1943-1944 et 1948, ASAEAi (1948), pp. 561-569.