Hedvig Győry: Mélanges offerts a Edith Varga „Le lotus qui sort de terre” (Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts Supplément 1. Budapest, 2001)

HEDVIG GYŐRY: Un collier amarnien a Budapest

déjà consommé en ce temps là, il est fort probable que le problème de la fécondation artificielle ait été déjà résolu - selon toute probabilité en plaçant les branches du dattier masculin en pleine fleuraison au milieu des branches du dattier féminins d'inflorescente. Cet arbre protégeait les gens et les ani­maux du soleil trop fort et fournissait des matériaux que les artisans les plus divers pouvaient exploiter. Toutes les parties du dattier peuvent être mises à profit et elles permettaient de bâtir quantité de choses, qu'il s'agisse d'ob­jets du quotidien, d'objets utilisés pour les fêtes ou pour le culte 69 , comme par ex. les colonnes, les chaise, les boîtes, les lits, les sandales, les filets, les nattes, les corbeilles, les montures de guirlandes et de couronnes 7U , les col­liers, les perruques, la nourriture 71 , les remèdes 72 , les produits ayant des ver­tus magiques 73 , pour ne mentionner que quelques utilisations de cet arbre. Étant donné que le dattier est un matériau bon marché et facile à obtenir, son fruit était un aliment fondamental 14 , ce qui s'explique aussi par sa haute valeur énergétique due à sa richesse en protéines et en hydrocarbonates. La première source écrite faisant mention du dattier remonte à la seconde dynas­tie 75 , mais le mot utilisé pour mentionner son nom figure déjà dans le nom d'une reine de la 1 0 dynastie 76 . Ce terme figure parmi les mots les plus anciens du vocabulaire égyptien, avec une valeur sémantique de " doux " et " d'a­gréable ", et il suit toute l'histoire égyptienne. L'importance de la datte est déjà signalée par les Textes des Pyramides - qui soulignent son effet rafraîchissant 77 . Même les personnes les plus haut-placées reconnaissaient les vertus de cette plante. Dans l'une des peintures murales de la tombe de Rekhmira au temps du Nouvel Empire un prêtre donne une datte à Rekhmira 78 . Son utilisation était tellement répandue, qu'avec le temps, une unité de mesure " H. Danthine, Le Palmier-Dattier et les arbres sacrés dans l'iconographie de l'Asie occidentale ancienne, Paris 1937, pp. 21-22. ™ V. Lorct, Recherches sur plusieures plantes connues des anciens Egyptiens, RT 16 (1894), pp. 99-100. " Par ex. pHarris XXl,b.2-3, XXXVII,a5, LIV,a9-10; W. Helck, Materialien zur Wirtschaftsgeschichte des Neuen Reiches, Wiesbaden 1961, pp. 760-; J. J. Janssen, Commodity Prices from the Ramessid Period, Leiden 1 975, p. 474; S. Cauville, Une offrande spécifique d'Osiris: le récipient de dattes (nfd! n bnr), RdÉ 32 (1980), pp. 61-62. 72 Deines-Grapow, op. cit. (note 13), pp. 172-179. 73 Par. ex. LM XVII.89, CXXXVI.5; Denderah IV, pl. 35-39 etc. cf. aussi la momification dans : Hrd. II. 86. 74 Cf. l'histoire de Chenoute, qui a consommé seulement les dattes d'un palmier tout l'année. 7i Wallert, op. cit. (note 59), p. 39. * Urk. I. p. 58. 77 Pyr. § 701c. " N. de G. Davies, The Tomb ofRekh-mi-Re at Thebes, I., New York 1943, p. 78, pl. 110.

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