A Kassák Múzeum kiállítási katalógusai, kisebb kiadványai

Kassák Lajos 1887-1967. A Magyar Nemzeti Galéria és a Petőfi Irodalmi Múzeum kiállítása / francia nyelvű

La chute de la République des Conseils a contraint la majorité des intellectuels de gauche à émigrer. La « ter­reur blanche » a fait subir des changements radicaux à la vie culturelle hongroise qui se déplaçait lentement vers la modernité. Les premiers pas de l'ouverturecultu­relle vers l'Europe ont été brutalement arrêtés. La plu­part des jeunes ayant de nouvelles idées et désireux de créer ne trouvaient la possibilité d'épanouissement qu'à l'étranger. Kassák et ses collaborateurs se sont retrouvés à Vienne pour organiser rapidement l'édition locale de MA. Le premier numéro viennois de MA paru pour le 1er mai 1920, pour continuer à participer pendant six ans, en tant qu'un des organes du plus haut niveau du mouve­ment d'avant-garde international, à la vie artistique eu­ropéenne. Tandis que dans les premiers temps de l'acti­visme les formes d'expression du futurisme et de l'ex­pressionnisme allemand étaient dominantes, à partir des années vingt l'intérêt s'est porté vers le mouvement dada, et vers le constructivisme russe. A partir de 1920 Lajos Kassák a commencé à peindre, il créait des « architectures d'images ». Ses compositions planimétriques étaient les modèles visuels de l'édifica­tion du monde, elles diffusaient les énergies naissantes de la réflexion et la vue purifiée. Dans son manifeste Kassák écrit: « Car l'architecture d'images est un art, l'art est une création, c'est la totalité. » A la suite du pouvoir créatif de l'art ils croyaient à la naissance d'un nouveau monde plus raisonnable, plus humain. Beaucoup se sont joints au cercle de MA viennois. Certains sont res­tés définitivement à Vienne, d'autres n'y ont passé qu'un court séjour. Béla Uitz, Sándor Barta, János Mácza étaient parmi les anciens, László Moholy-Nagy est parti de là à Berlin, puis a rejoint le corps enseignant du Bauhaus. László Medgyes est arrivé de Vienne à Pa­ris, puis a poursuivi son chemin en Amérique. C'est la Revue MA qui a édité les oeuvres de László Péru pour la première fois, Béla Kádár et Hugó Scheiber ont été recommandés à Herwarth Waiden par Kassák. Ernő 4 Kállai et l'architecte Farkas Molnár, qui allaient devenir collaborateurs du Bauhaus avaient auparavant parti­cipé au cercle MA. Le MA viennois entretenait des liens étroits avec les revues d'autres pays : Der Sturm, le Ze­nit , la revue d'EI Lisitski, le Vesch-Gegenstand-Objetet la revue hollandaise De Stijl, où — entre autres — pour­suivait son activité un artiste d'origine hongroise, Vil­mos Huszár. László Moholy-Nagy était en bonne rela­tion avec l'éditeurTheo van Doesburg, ils échangeaient régulièrement des reproductions et une partie des illus­trations du « Livre des nouveaux artistes », écrit par Kas­sák et László Moholy-Nagy, provenait aussi de ces re­vues. C'est Kassák qui réalisait souvent les maquettes des premières pages de la couverture de MA, et c'est lui qui décidait aussi bien du contenu que de la mise en page des articles et de la présentation typographique. C'est encore lui qui s'occupait des projets d'affiches, de bro­churesetdejaquettes. Kassák, le peintre d'architectures d'images abtraites puisait, comme dessinateur publici­taire aussi, dans les tendances artistiques les plus mo­dernes. En 1 926 Kassák a regagné la Hongrie avec la résolution d'y implanter la révolution artistique et le re­nouvellement intellectuel observés en Europe, et d'in­sérer la Hongrie dans le courant de l'art international. De retour à Budapest, il a donc créé une revue éditée en trois langues : Dokumentum (Document), dont le ca­ractère international a été marqué par la collaboration régulière de plusieurs artistes étrangers. Acôté desoeuvresde László Moholy-Nagy, Béla Kádár et Marcel Breuer, toute une série d'œuvres d'architectes et de peintres d'avant-garde était présentées. La revue Dokumentum était la première en Hongrie à vouloir faire connaître le nouvel art soviétique. L'article d'EI Lisitski rendait compte de l'architecture russe, celui de Walter Benjamin présentait la nouvelle littérature et le septième art russes. L'esprit moderne et le style interna­tional de la revue étaient mal reçus par le public, et à

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