Baróti Dezső szerk.: A Petőfi Irodalmi Múzeum Évkönyve 6. 1965-66 (Petőfi Irodalmi Múzeum–Múzeumi Ismeretterjesztő Központ Kiadó, Budapest, 1967)
MIKLÓS RÓBERT: Arany János és Arany László kiadatlan levelei
pas un contenu épique unanime et facile à suivre, ils avaient l'impression que le poète a violé les règles classiques du roman en vers, ce qui veut dire qu'il n'a pu s'acquitter bien de sa tâche. Après avoir déchiffré les difficiles symboles porteurs d'un sens bien étendu, l'étude prouve, d'une façon très convaincante, qu'Ady n'a jamais voulu créer un roman classique en vers, caractéristique du XIX e siècle, qu'il a, au contraire, dévoilé à ses lecteurs tout le sentiment de vie d'un poète d'une rare clairvoyance et ressentant profondément tous les problèmes d'une époque extrêmement complexe. En employant les moyens traditionnels du genre épique, le poète n'aurait pu exprimer dans son cevre aussi profondément et d'une manière si complexe les facteurs déterminant la vie, l'univers intellectuel et sentimental de l'homme moderne, il n'aurait pu démontrer ses relations aussi compliquées avec le monde qui l'a entouré. Sans doute, au début de ce siècle, un roman tellement lyrique était encore quelque chose d'étrange et neuve, surtout lorsque l'écrivain veut exprimer, tout ce qu'il voulait dire, à l'aide d'associations libres, d'idées poétiques. Mais la carrière du roman du XX e siècle finit par justifier Ady, et nous pouvons constater avec certitude qu'Ady créa par son «Margita veut vivre» quelque chose de tout à fait neuf et grand, car il a su, sans aucune spécification minutieuse de la réalité, exprimer tous les problèmes importants de la société hongroise du début du siècle. ATTILA JÓZSEF ET LA MUSIQUE JÁNOS BARTÓK Attila József était doué d'un talent et d'une intuition musicale bien supérieurs à la moyenne. Malgré les circonstances défavorables de sa vie qui ne lui permettaient pas de pénétrer, par son génie complexe, plus profondément, dans le monde de la musique, celle-ci a laissé des empreintes durables dans son art et sa pensée. 11 savait comprendre les forces motrices intimes de l'expression musicale et, dans le domaine de ses investigations, il a toujours cherché l'essence même de l'œuvre musicale, le message qu'elle exprimait et qui se trouvait à son arrière-plan. C'est surtout Bartók qui l'a intrigué: pour Attila József la musique bartokienne servit d'exemple manifeste de la liberté qu'il se proposait de réaliser dans sa propre poésie. LA »MAISON D'ÉDITION DES ECRIVAINS« DE POZSONY ILONA ILLÉS Après la chute de la République Hongroise des Conseils de 1919, la plupart des écrivains hongrois progressistes devaient quitter leur pays. Parmi les écrivains hongrois émigrés, déployait une activité littéraire et d'organisation littéraire extrêmememnt précieuse, le communiste Lajos Barta. Il vivait et travaillait d'abord à Vienne, puis à Pozsony (aujourd'hui: Bratislava, en Tchécoslovaquie). A Pozsony, il fonda la revue des écrivains hongrois puis, au début des années vingt, une maison d'édition indépendante, la Maison d'Édition des Écrivains de Pozsony.