Baróti Dezső szerk.: A Petőfi Irodalmi Múzeum Évkönyve 6. 1965-66 (Petőfi Irodalmi Múzeum–Múzeumi Ismeretterjesztő Központ Kiadó, Budapest, 1967)
MIKLÓS RÓBERT: Arany János és Arany László kiadatlan levelei
surtout dans le «Cid», cepandant, cette parenté entre Corneille et Gyöngyösi ne provient pas d'une influence littéraire (Gyöngyösi n'a même pas pu connaître son grand confrère français), mais du caractère analogue des mœurs de l'aristocratie féodale française et hongroise. László Amadé, un des représentants caractéristiques de la poésie lyrique hongroise du XVIII e siècle, du «rococo» hongrois, créa une nouvelle variante — quelque peu frivole — de la conception aristocratique de l'amour. Selon les traditions, ses poésies étaient inspirées par au moins quinze femmes, et l'amour pour lui n'était qu'une partie de cartes dans laquelle il n'avait qu'à gagner et jamais à perdre. Les versions hongroises des romans galants, parues dans le dernier tiers du XVIII e siècle, commencent déjà à révéler une conception plus humaine de l'amour, mais le changement décisif ne vient qu'avec l'apparition en Hongrie des idées du «siècle des lumières». Dans les œuvres de György Bessenyei, grand écrivain hongrois de ce siècle, commence à s'épanouir la conception de l'amour se basant déjà sur la loyauté, l'attraction naturelle, les sentiments sincères réciproques des uns pour les autres. Les livres philosophant de Bessenyei s'emplissent de vie dès qu'y apparaissent ses beaux portraits de femmes. Les portraits sont entourés de la chaleur du «style des lumières». A travers ces portraits, nuancés psychologiquement aussi, Bessenyei se révèle comme un anatomiste doué de la beauté de l'âme et du corps féminins. Cette nouvelle conception de l'amour ne s'est répandue que bien lentement. La classe dirigeante hongroise gardait jusqu'au XX e siècle même plusieurs traits de la conception unilatéralement patriarcale des relations entre homme et femme. LES ILLUSTRATIONS DE KÁROLY LÖTZ POUR »JEAN LE PREUX « DE PETŐFI ÁGNES V. ZIBOLEN Károly Lötz, peintre hongrois eminent du siècle dernier, fut l'un des premiers illusztrateurs de grand talent des poésies de Sándor Petőfi. Plusieurs pages de la série de dessins, faits en 1863 et 1864, étaient pendant longtemps introuvables ou se trouvaient en propriété privée. Nous publions dans notre almanach, peu après le centenaire de la création de ces dessins, la série entière, dont précédemment seule une partie a vu le jour, suivis d'une description détaillée. »MARGITA VEUT VIVRE. . .« PÉTER SÁRA L'auteur de cette étude apprécie et analyse l'unique roman en vers, la plus longue œuvre poétique d'Endre Ady, un des plus grands poètes de la littérature hongroise du XX e siècle. L'étude est autant plus significative que ce grand poème d'Ady est l'une de ses œuvres les moins analysées et aussi souvent mal interprétées. Déjà les contemporains du grand poète réagirent à cette énorme confession lyrique, pleine de précipices et sans rivages, lourde d'un sens symbolique, avec une certaine répugnance. Et puisque le roman en vers ne possède