Baróti Dezső szerk.: A Petőfi Irodalmi Múzeum Évkönyve 6. 1965-66 (Petőfi Irodalmi Múzeum–Múzeumi Ismeretterjesztő Központ Kiadó, Budapest, 1967)
MIKLÓS RÓBERT: Arany János és Arany László kiadatlan levelei
ÉTÉS À KARLSBAD (ARANY, MALADE ET MUET — ET ARISTOPHANE) VILMA V. NY1LASSY János Arany, le grand poète hongrois, passa, pendant huit ans, entre 1869 et 1876, quelques semaines curatives chaque été à Karlsbad. Ces années et ces étés rentrent dans la période de vie dArany, lorsque, dans la force de l'âge, malgré l'admiration et l'honneur publics, dont il jouissait, tout en étant promu au rang le plus haut des lettres — il resta muet en tant que poète. Entre 1872 et 1874, par contre, d'une volonté créatrice sans pareille, d'un élan et d'une force poétique vertigineuse, en moins de deux ans, il traduisit les onze comédies d'Aristophane. L'auteur de cette étude fait d'abord connaître un document découvert récemment dans l'héritage d' Arany: le livre de Hlawacek, Eduard: Karlsbad in geschichtlicher, medizinischer und topographischer Beziehung, paru en 1868 à Prague et à Karlsbad, dans un exemplaire duquel Arany avait inscrit la traduction d'une poésie, et fait plusieurs remarques à propos le texte médical, en soulignant et en annotant les parties à considérer de manière plus approfondie, ayant trait à sa propre maladie. Ces remarques d' Arany et les enseignements que l'on en peut tirer, complètent de nombreux éléments neufs et essentiels, la période en question de sa biographie. La deuxième partie de l'étude est consacrée à l'analyse psychologique de la maladie et du mutisme d' Arany, apportant de nouvelles contributions relatives à l'explication de l'attitude du poète; puis l'auteur attire l'attention, à propos des traductions des comédies d'Aristophane, à quelques éléments intéressants de la grande volonté créatrice et des vues esthétiques d' Arany. LES MÉTHAMORPHOSES HONGROISES DE VÉNUS DEZSŐ BÁRÓIT L'étude traite de quelques exemples caractéristiques de la conception de l'amour dans la littérature hongroise des XVIII e et XVIII e siècles. Les épithalames d'István Gyöngyösi, entremêlés d'éléments mythologiques et romanesques, de réminiscences d'Ovide surtout, datant des dernières années du XVII e siècle, constituent des exemples caractéristiques de la conception faite de l'amour par l'aristocratie féodale hongroise. Ces ouvrages glorifiant des caractères féminins héroïques ont, pendant un siècle entier, exercé une influence considérable sur la société de la noblesse hongroise. D'après cette conception, la dame — malgré tous les raffinements galants — n'était qu'une proi cédant uniquement à la violence, et devait être conquise tout comme une forteresse, mais qui ne se soumet que pour récompenser des vertus héroïques. Ce qui veut dire que les rapports entre les deux sexes n'étaient pas basés sur une affection adressée à la personnalité toute entière de l'autre partie, mais sur l'appréciation de ses valeurs sociales seulement. D'ailleurs, cette conception de l'amour ne représente pas une spécialité hongroise, elle est bien proche de cet «amour d'estime» par exemple, formulé par Corneille dans ses tragédies,