Antall József szerk.: Orvostörténeti közlemények 117-120. (Budapest, 1987)

TANULMÁNYOK - Le Calloc'h, Bemard: Orvos volt-e Körösi Csoma Sándor? (francia nyelven)

Susruta en soit entièrement l'auteur. Il en fut plutôt le compilateur, peut-être le rénovateur, puis­qu'il s'agit en fait d'un arrangement du premier Ayurveda, ou veda de la longévité, considéré com­me une création personnelle du dieu Brahma. Quel était ce veda de la longévité? Il s'agissait d'un ouvrage de médecine attribué par la tradition à Dhauwantari et qui est parfois regardé comme faisant partie de l'Atharvaveda, le quatrième dans l'ordre chronologique, donc du plus récent des textes antiques du védisme indien. L'hypothèse est plausible puisque c'est dans l'Atharvaveda qu'apparaissent les premières ébauches de la méde­cine en Inde. Quant à Caraka, c'était un auteur qui, à en croire ses propres assertions, aurait reçu la matière dont il composa son livre d'Agnivesa, lequel l'aurait reçu d'Atreya. Tout cela a un caractère légen­daire qu'il n'est pas possible de démêler, au point que Caraka est assez souvent représenté non comme un guérisseur, mais comme une incarnation du serpent mythique Sesha. Ce sont ces textes de Caraka et surtout de Susruta (avec son commentateur Vâgbhata) 5 qui ont servi ensuite, à partir du VlII-ème siècle, à élaborer le système médical tibétain. Les influences autochtones, chinoises et tantriques, qui vinrent s'y ajouter n'empêchent pas de dire que pour l'es­sentiel l'art médical du Tibet repose sur la tradition ayurvedique indienne. Le Rgyud-bzi que Cso­ma traduisit d'après le résumé que lui en fit Sangye Phuntsog, ainsi que nous l'avons vu plus haut, est issu directement de cette tradition et en est inséparable. Il constitue une remarquable synthèse­de la démonologie tibétaine pré-bouddhique, de la théorie chinoise des pouls 6 , de la symbolique 9. fig. Prise des pouls sur un patient par un lama médecin. Photo prise lors de l'expédition anglaise au Tibet, en 1904 5 Vâgbhata, VlII-ème siècle, auteur présumé de l'Astarigahrdayasamhita, le grand classique de la médeci­ne ayurvedique, traduit en tibétain au Xl-ème siècle'èt incorporé plus tard au Tandjour. 6 La sphygmologien chinoise n'apparait au Tibet qu'au XIIT-ème siècle avec le Sárrigadharasamhita.

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